P264: Influence de la gastrostomie sur le devenir des patients atteints d’une sclérose latérale amyotrophique - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Chez les patients atteints de Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) les difficultés alimentaires entrainent une dénutrition et conduisent souvent à la réalisation d’une gastrostomie percutanée (GP) par voie endoscopique (GPE) ou par voie radiologique (GPR) dont l’intérêt n’est pas formellement démontré dans la littérature. Par ailleurs, le choix de la technique de pose de la GP reste débattu. Le but de cette étude est d’évaluer l’impact de la GP sur le devenir des patients en fonction du type de GP (GPE ou GPR).
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective de la cohorte du centre SLA de Lyon comparant les données nutritionnelles, les complications et la survie après GP posées entre janvier 2009 et décembre 2012 par voie endoscopique («pull» sous anesthésie générale) ou radiologique (« push » sous anesthésie locale) avec fin observation à fin juillet 2014. Les résultats sont exprimés en médiane pour l’ensemble du groupe. La comparaison entre les deux populations a été réalisée en utilisant des tests non paramétriques. Les facteurs influençant la survie ont été recherché par une régression selon le modèle de Cox (hazard ratios HR).
Résultats et Analyse statistique |
99 patients inclus (GPE : 84 ; GPR : 15). Les deux groupes au diagnostic de SLA étaient comparables en terme d’âge (64,2 ans), de sexe ratio H/F(0,94), de forme bulbaire (46,5 %), de dénutrition (perte de poids > 10 % par rapport au poids de forme = 33,3 %). Le délai entre diagnostic et décision de GP (10,6 mois) et les indications (trouble de la déglutition (90,9 %), perte de poids > 10% dans les 6 mois (66,6 %), indice de masse corporelle (IMC) < 18,5 ou 20 selon l’âge (36,4 %), temps de repas > 45min (60,4 %)) ainsi que le délai entre diagnostic et pose (13,2 mois), la perte de poids entre diagnostic et pose (−10,6 %) et la proportion de dénutris à la pose (53,6 %) étaient comparables. L’atteinte respiratoire (capacité vitale < 50 % ou spirométrie impossible), qui est un des critères décisionnels pour le choix de la technique de pose, tendait à être plus sévère dans le groupe GPR (71,4 %) que dans le groupe GPE (45,9 %) (p=0,07).
Dans le groupe GPR, la douleur post procédure (33 % vs 8,3 % ; p=0,017), le nombre de complications majeures (20 % vs 3,5 % ; p=0,043) (complications respiratoires) et la mortalité à un mois (46,6 % vs 9,5 % ; p<0,0001) étaient plus élevés.
La survie après la pose de GP tend à être plus élevée après GPE (8,4 mois) que GPR (2,5 mois) (p=0,07). La présence d’une dénutrition à la pose est un facteur de mauvais pronostic (HR=2,7 [1,3–5,8] p =0,01) alors que la présence d’une trachéotomie (HR=0,1 [0,02–0,5] p=0,003) et la prise de poids après la pose de GP (+4,2 %) (HR=0,97 [0,95–0,99] p=0,03) sont associées à une meilleure survie. Le type d’atteinte neurologique ou la sévérité de l’atteinte respiratoire n’influençaient pas la survie dans notre étude.
Conclusion |
L’alimentation entérale par GP doit être proposée précocement car la dénutrition, même peu sévère, est un facteur de mauvais pronostic et une prise de poids modeste améliore la survie. La technique de pose par voie endoscopique avec prise en charge anesthésique semble plus sûre et moins douloureuse.
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Vol 28 - N° S1
P. S207-S208 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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