P261: Prévalence de la dénutrition et du risque de dénutrition chez les patients oncologiques hospitalisés dans 3 hôpitaux bruxellois - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La dénutrition est fréquente chez les patients oncologiques. Elle est associée à une moindre qualité de vie, une toxicité accrue des traitements et un mauvais pronostic. Cependant, les données épidémiologiques disponibles actuellement reposent essentiellement sur des études réalisées « un jour donné ».
Le but de cette étude est de déterminer la prévalence de la dénutrition et du risque de dénutrition en pratique courante chez des patients oncologiques hospitalisés, et d’identifier des facteurs de risque d’altération de l’état nutritionnel.
Matériel et méthodes |
Les données de tous les patients hospitalisés ayant eu une première évaluation nutritionnelle en 2012 et 2013 dans nos 3 hôpitaux ont été analysées de manière rétrospective. Le risque de dénutrition est déterminé par des scores validés (NRS-2002, MNA ou MUST). La dénutrition est définie selon les critères de l’HAS ou sur base du PG-SGA. Des variables démographiques (âge, sexe), oncologiques (type de cancer et de traitement), anthropométriques (IMC) et relatives à l’alimentation (appétit, troubles de déglutition, besoin d’assistance) ont été extraites des évaluations nutritionnelles et incorporées dans une analyse multiva-riée pour identifier les facteurs de risque d’altération de l’état nutritionnel.
Résultats et Analyse statistique |
Au total, 2 106 évaluations étaient exploitables. Sur l’ensemble de la population, 53 % des patients étaient dénutris et 33 % à risque de dénutrition. Seuls 14 % des patients présentaient donc un état nutritionnel normal.
En analyse univariée, le type de tumeur était significativement associé à un l’état nutritionnel. Conformément à des observations publiées précédemment, une altération de celui-ci se retrouve le plus souvent en cas de tumeur de la sphère ORL, de tumeur de l’appareil respiratoire ou de tumeur digestive et le moins souvent en cas de cancer du sein.
Par contre, en analyse multivariée, ni le type de cancer, ni le type de traitement, ni l’âge du patient n’influencent l’état nutritionnel. La perte d’appétit est le facteur qui augmente le plus le risque de dénutrition avec un Odds Ratio (OR) de 8,5. Les autres facteurs de risque significatifs sont le besoin d’aide pour s’alimenter (OR 4,4), les troubles de déglutition (OR 3,6), un IMC inférieur à 18,5 (OR 2,5) et le sexe masculin (OR 1,6). Le surpoids (OR 0,46) et l’obésité (OR 0,36) sont quant à eux significativement associés à un meilleur état nutritionnel.
Pour 1374 patients, le moment de la première consultation diététique était documenté. Seuls 14 % d’entre eux étaient évalués au moment du diagnostic, alors que 72 % étaient vus pour la première fois en cours de traitement, 7 % après le traitement et 6 % alors qu’ils étaient en soins palliatifs.
Conclusion |
Cette étude montre que l’immense majorité des patients oncologiques hospitalisés présente une altération de l’état nutritionnel justifiant une prise en charge spécifique. Seule une minorité d’entre eux bénéficient d’une évaluation nutritionnelle précoce. L’état nutritionnel de ces patients est principalement déterminé par des facteurs interférant directement avec la prise alimentaire, alors que des facteurs oncologiques comme le type de cancer ou de traitement sont probablement de moindre importance.
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Vol 28 - N° S1
P. S205-S206 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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