P260: Relation entre l’item prise d’aliments riches en protéines du MNA et la qualité de vie chez des patients âgés atteints de cancer - 24/12/14
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Bien que la clinique montre que le score du MNA peut prédire un déclin de l’autonomie et que l’apport nutritionnel total serait en relation avec la qualité de vie des sujets âgés et atteints de cancer, il n’existe pourtant que peu de données spécifiques sur la relation entre prise alimentaire, notamment protéique, et leur qualité de vie. Le but de ce travail était donc d’étudier chez des patients âgés atteints de cancer et en cours de traitement par chimiothérapie, la relation entre l’apport protéique, la qualité de vie, l’autonomie et la symptomatologie dépressive.
Matériel et méthodes |
Les données sont issues des 332 patients ayant participé à l’essai clinique randomisé multicentrique INO-GAD (Intervention Nutritionnelle en Onco-Gériatrie chez des patients A risque de Dénutrition). Les patients étaient entre autres âgés de 70 ans et plus, atteints d’un lymphome ou d’un carcinome histologiquement prouvé, et à risque de dénutrition (MNA entre 17 et 23,5). L’apport protéique était évalué au travers d’une enquête diététique (rappel des dernières 24h) et du score K (consommation d’aliments riches en protéines) du MNA. La qualité de vie était évaluée au travers des échelles des fonctions physique et cognitive et du symptôme fatigue du QLQ-C30. L’autonomie était évaluée au travers des activités élémentaires et instrumentales de la vie quotidienne (ADL et IADL). Enfin, la symptomatologie dépressive était mesurée par le GDS. L’ensemble des questionnaires a été réalisé à l’inclusion et à l’issue des cycles de chimiothérapie.
Résultats et Analyse statistique |
L’analyse de variance entre les apports protéiques issus de l’enquête alimentaire (répartis en 3 classes : < 0,8 ; < = 0,8 et < 1,2 ; > = 1,2g.kg−1.j) et les scores GDS, ADL, IADL, fonction physique, et symptôme fatigue n’a révélé aucun effet significatif. Cependant, un score élevé du K-MNA, donc une fréquence de consommation de nourriture riche en protéines plus importante, était significativement associé à une moindre tristesse de l’humeur (GDS plus faible) (p<0,001), une meilleure autonomie dans les activités élémentaires et instrumentales (p<0,001), un meilleur score sur les échelles de fonctions physique et cognitive, et un score plus bas sur l’échelle de symptôme fatigue (moindre sensation de fatigue) (QLQ-C30) (p<0,001).
Conclusion |
Ces résultats montrent que déclarer une consommation spontanée d’aliments riches en protéines, en dehors des compléments alimentaires, est associé à une meilleure qualité de vie chez des patients âgés porteurs de cancers.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 28 - N° S1
P. S205 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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