P252: Prise en charge nutritionnelle préopératoire avant chirurgie gastro-intestinale du cancer : l’ORAL IMPACT ® est-il prescrit et consommé ? - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
En 2010, la SFAR-SFNEP recommandait selon le degré de dénutrition une prise en charge préopératoire adaptée et, dans tous les cas, la prescription d’ORAL IMPACT® (OI) chez les patients (pts) candidats à une chirurgie oncologique gastro-intestinale (1). L’objectif de l’étude était d’évaluer cette prise en charge et la prescription d’OI, son observance et sa tolérance.
Matériel et méthodes |
L’étude observationnelle prospective s’est déroulée de janvier à mai 2014 chez 100 pts consécutifs majeurs, éligibles à une chirurgie oncologique gastro-intestinale. Après information, sont relevés la veille de la chirurgie, le pourcentage de perte de poids au cours des six derniers mois (Pdp), le grade nutritionnel (GN), l’existence d’une prescription d’ORAL IMPACT®, sa conformité avec les recommandations et l’autorisation de mise sur le marché (AMM), le prescripteur, le nombre d’unités prescrites et consommées, l’existence éventuelle d’une complication (nausées ou vomissements, diarrhées gradées selon la classification OMS, autres).
Résultats et Analyse statistique |
99 pts (une tumeur bénigne) ont été analysés : 69 GN 2, avec une Pdp de 0,3 % ; 30 GN4, avec une Pdp moyenne de 12 % (26,5 % à −2,3 %). Parmi les pts GN 4, 7 ont bénéficié d’une supplémentation par compléments nutritionnels oraux autres et 5 d’une nutrition parentérale préopératoire (durée moyenne = 18,3 jours) ; aucun n’a bénéficié d’une nutrition entérale. 3 pts GN 4 sous nutrition parentérale étaient contre-indiqués à la prise d’OI. 87 patients ont bénéficié d’une prescription d’OI, conforme à F AMM dans 81 cas (5 sont non conformes en raison d’une durée inférieure à 5 jours, une en raison d’une durée de 14 jours chez un pt dénutri). Le prescripteur était le chirurgien lors de la consultation préopératoire (71 pts) et F anesthésiste dans 16 cas. Le traitement (21 unités) était intégralement pris par 65 pts et à plus de 80 % chez 72 pts. Cinq pts n’ont consommé aucune ou une briquette. 24 pts ont présenté une complication à la prise d’OI, avec une sensation de satiété importante (9 cas), des nausées ou vomissements (5 cas), un dégoût pour le produit (4 cas), l’apparition ou de majoration de diarrhée (3 cas), l’apparition de troubles fonctionnels digestifs (2 cas). Un pt s’est plaint de l’apparition de rougeur au niveau du cou. Sur les cinq pts ayant présenté des nausées ou vomissements, quatre avaient des symptômes de grade 1 ou 2 et un seul une toxicité de grade 3 nécessitant un traitement. La prise de 80 % ou plus d’OI est notée chez 48/55 pts GN2 et 9/17 GN4 seulement (test t, p<0,05).
Conclusion |
La prescription d’ORAL IMPACT en préopératoire est satisfaisante puisqu’elle concerne 87,7 % des pts. Le chirurgien est le principal prescripteur ; F anesthésiste venant compléter la prescription pour 16 pts. L’observance est bonne puisque trois quart des pts prennent plus de 80 % du traitement. Cependant, il apparaît environ 25 % de complications, majoritairement une sensation de satiété et l’apparition de nausées ou de vomissements de faible grade. Une action d’amélioration de la prescription devra être mise en place dans l’établissement pour augmenter la conformité des prescriptions. Pour les patients GN4 il semble que la prise de l’OI soit moins facile et ces pts auraient pu, peut-être, bénéficier de la mise en place d’une immunonutrition par nutrition entérale avec plus de succès.
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Vol 28 - N° S1
P. S200-S201 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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