P251: Validation de pratiques diagnostiques nutritionnelles en oncologie adulte et en ambulatoire - 24/12/14
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La cachexie cancéreuse est rarement identifiée, évaluée et activement prise en charge (1). Elle se caractérise par une perte de masse maigre, qui peut être ralentie, voir même contrecarrée par une intervention nutritionnelle, multimo-dale, adaptée et précoce (1–2). Le but de l’étude est de valider la pratique diagnostique nutritionnelle des diététiciens du Centre du Cancer des Cliniques Universitaires St. LUC (UCL).
Matériel et méthodes. -Nous avons étudié l’accord entre la détermination de l’état nutritionnel après un entretien diététique et après l’évaluation nutritionnelle de référence en oncologie, le Patient-Generated Subjective Global Assessment (PG-SGA) (3).
L’étude a été réalisée au Centre de Traitement Ambulatoire, au Centre de Radiothérapie Oncologique et au sein de l’Hôpital de Jour d’Hématologie Adulte. 151 patients adultes ambulants, avec diagnostic histologique de cancer posé, quel que soit le groupe de tumeurs, ont participé à l’étude. Les critères d’exclusion sont : œdèmes sévères et étendus, amputation, immobilisation, perte de poids volontaire significative (5 % en 3 mois ou 10 % en 6 mois), incapacité de répondre aux questions. 5 patients ont abandonné et 1 n’a pu bénéficier de l’évaluation nutritionnelle complète.
Le même jour et de façon indépendante, l’évaluation et le diagnostic nutritionnel ont été réalisés par :
• | le diététicien agréé et référent dans le domaine, après consultation diététique, |
• | le responsable de la qualité du soin nutritionnel au Centre du Cancer, après réalisation du PG-SGA. |
Les paramètres évalués concernent la perte de poids, la prise alimentaire, la couverture des besoins nutritionnels, les difficultés pour s’alimenter, l’activité, l’âge, les examens physiques, la maladie et les besoins métaboliques.
Les diagnostics nutritionnels obtenus sont : A. absence de dénutrition, B. à risque ou dénutrition modérée, C. dénutrition sévère. Ils ont été comparés par le test de concordance kappa. Le seuil de signification statistique est de < 0,05.
Résultats et Analyse statistique |
État nutritionnel après PG-SGAA n = 65B n =51C n = 29Etat nutritionnel après entretien diététiqueA51 (35,2 %)7 (4,8 %)n (% total)B14 (26,2 %)38 (26,2 %)1 (0,7 %)C8 (19,3 %)28 (19,3 %)
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Le coefficient de concordance K obtenu est de 0,701 (p<0,001). Ceci signe une bonne à très bonne concordance entre la détermination des états nutritionnels après réalisation du PG-SGA et après entretien diététique.
Conclusion |
Au vu de la bonne à très bonne concordance avec le diagnostic du PG-SGA, cette étude permet de valider la pratique diagnostique des diététiciens référents du Centre du Cancer, des Cliniques Universitaires St. LUC (UCL) ayant participé à l’étude. Des pratiques diététiques cliniques plus « intuitives », non figées dans un protocole, semblent tout-à-fait pertinentes en nutrition.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 28 - N° S1
P. S200 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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