P192: Rôle du microbiote intestinal dans l’adaptation intestinale morphologique dans le syndrome de grêle court - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Ce travail a été réalisé à l’aide du financement BICODEX. Le syndrome de grêle court (SGC) résulte d’une résection intestinale étendue qui conduit à une malabsorption majeure des nutriments. Il existe une adaptation intestinale chez ces patients caractérisée par une augmentation de la profondeur des cryptes coliques (Joly et al, 2009), une dysbiose du microbiote (Joly et al, 2010) et une activité fermentaire spécifique (Mayeur et al, 2013). Notre objectif est de déterminer si ce microbiote intestinal dysbiotique joue un rôle dans les modifications de l’épithélium colique observées dans le SGC.
Matériel et méthodes |
Un transfert de microbiote prélevé chez un patient SGC à un rat axénique dépourvu de microbiote a été réalisé en condition d’anaérobie. Les fèces des rats receveurs (RR) ont été prélevées à 1, 2 et 30 jours après l’inoculation. Dans l’inoculum et chez les rats RR, nous avons étudié la composition du microbiote par pysoséquençage 454 ; l’activité fermentaire en dosant les D et L lactates par méthode enzymatique et des acides gras à chaine courte par chromatographie en phase gazeuse. Les rats RR ont été sacrifiés à J30, le colon a été prélevé et fixé pour des études morphologiques et un immuno-marquage des cellules en prolifération par Ki67 +. Les données histologiques sont comparées à celles obtenues chez des rats axéniques ou à celles des rats conventionnels porteurs d’un microbiote de rats. Les résultats sont exprimés en M ± SEM et analysés par des tests non paramétriques.
Résultats et Analyse statistique |
Le microbiote utilisé comme inoculum est conforme aux caractéristiques dysbiotiques décrites chez les SGC : population bactérienne du patient dépourvue de Clostridium leptum et principalement constituée de Lactobacillus (1,5x1010bactéries/g de selles). Après inoculation, ce microbiote s’implante chez le rat receveur pour atteindre un niveau stable de 1x1010bactéries/g de fèces dès J3. L’analyse en composante principale des séquences montre que le microbiote de l’inoculum va évoluer les deux premiers jours après le transfert dans le RR pour se stabiliser à partir de J3. Bien que ce microbiote s’adapte, l’analyse des séquences au niveau des genres bactériens montre qu’il conserve des caractéristiques propres à l’inoculum, à savoir une absence de C. leptum et un niveau élevé en Lactobacillus. Son activité fermentaire évolue dans le temps après implantation : la production des lactates chute jusqu’à J3, tandis que l’acétate et le butyrate augmentent pour se stabiliser à J30. L’analyse de l’homéostasiede l’épithélium colique des RR comparés à des rats axéniques montre une augmentation du nombre de cellules en prolifération Ki67 positives (2x p<0,001 vs témoins), sans augmentation de la profondeur des cryptes coliques.
Conclusion |
En utilisant un modèle de transfert fécal (entre Homme et rat axénique receveur), nous apportons une meilleure connaissance de l’écologie microbienne caractérisant le microbiote de SGC et nous déterminons l’impact de ce microbiote dans l’adaptation du colon chez les patients.
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Vol 28 - N° S1
P. S168-S169 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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