Vitamine D et santé osseuse - 05/12/14
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Résumé |
Le calcium est l’élément déterminant de la qualité du squelette parce qu’il lui confère ses propriétés de rigidité. Ainsi, en raison de l’enjeu majeur de santé publique représenté par les atteintes de l’appareil locomoteur chez les seniors, l’optimisation du statut calcique doit donc être assurée par la couverture des besoins définis par les apports nutritionnels conseillés, mais aussi par une potentialisation de sa biodisponibilité. Par conséquent, toute stratégie capable de favoriser l’absorption calcique doit être considérée. C’est pourquoi, la consommation alimentaire de calcium, ainsi que toute calcithérapie, doit être associée à la vitamine D qui, sous sa forme di-hydroxylée, intervient dans le mécanisme de transport actif du minéral à travers la paroi entérocytaire. Ce concept bénéficie d’un consensus et est solidement établi. D’autre part, des études récentes indiquent que la 25(OH)D pourrait directement moduler les cellules osseuses qui possèdent, non seulement des récepteurs spécifiques (VDR), mais aussi la 1alpha-hydroxylase nécessaire à la transformation de la molécule en son métabolite actif. En ce qui concerne la démonstration des effets osseux de la vitamine D, il est évident que l’hyperparathyroïdisme secondaire qui se développe lors d’une déficience du statut en vitaminique D est extrêmement délétère puisque qu’elle engendre une accélération de la résorption. C’est la raison pour laquelle, en situation de carence, une supplémentation peut améliorer le remodelage et la masse osseuse. Toutefois, l’effet reste faible. En revanche, les scientifiques s’accordent à considérer qu’une supplémentation associant calcium et vitamine D peut réduire le risque de fracture, l’intensité dépendant notamment du seuil initial de consommation, de la dose prescrite et bien sûr de l’observance du traitement. Plusieurs méta-analyses ont pu confirmer ces travaux initiaux. Cette apparente disparité entre la masse osseuse et le risque fracturaire pourrait s’expliquer par le cumul des effets de la vitamine sur le squelette avec l’impact exercé sur des cibles extra-osseuses comme, par exemple, le muscle, puisque le risque de chute diminue lors d’une prise en charge vitaminique. En outre, selon des données récentes, la vitamine D pourrait également réduire la masse adipeuse et l’insulino-résistance qui sont aussi des facteurs de risque pour la santé osseuse. En résumé, même si tous les mécanismes cellulaires et moléculaires ne sont pas totalement élucidés, le bénéfice d’une supplémentation en vitamine D est réel chez la personne carencée (en particulier le sujet âgé). Il est donc évident qu’il faut être vigilant au respect des recommandations. De plus, une correction des déficiences éventuelles devrait précéder ou accompagner toute thérapeutique en matière de pathologies osseuses.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Calcium is the key determinant of the quality of the skeleton because it gives it its stiffness properties. Thus, because of the major public health concern represented by impairment of the musculoskeletal system among seniors, optimizing the calcium status must be ensured by covering the needs identified by the recommended dietary intake, but also by potentiation of its bioavailability. Therefore, any strategy that can promote calcium absorption must be considered. This is why food source of calcium and calcitherapy must be associated with vitamin D, which in its di- hydroxylated form is involved in the transport of the mineral through the enterocyte in the digestive tract. This concept is well established. On the other hand, recent studies indicate that 25(OH)D may directly modulate bone cells that possess not only specific receptors (VDR), but also the 1alpha-hydroxylase necessary for the transformation of the molecule into its active metabolite. Regarding the demonstration of the skeletal effects of vitamin D, it is clear that secondary hyperparathyroidism that develops in a situation of vitamin D deficiency is extremely harmful because it causes an acceleration of bone resorption. This is why, in such a situation, supplementation may improve bone mass and remodeling, even though the effect is small. However, scientists agree that supplementation combining calcium and vitamin D may reduce the risk of fracture, depending on the intensity of the initial consumption threshold, the prescribed dose and course of treatment adherence. This apparent disparity between bone mass and fracture risk could be explained by the cumulative effects of the vitamin on the skeleton with the impact on extra -osseous targets, eg, muscle, since the risk of falling decreases when taking in vitamin. In addition, according to recent data, vitamin D may also reduce body fat and insulin resistance, which are also risk factors for bone health. In summary, even if all the cellular and molecular mechanisms are not fully understood, the benefit of vitamin D supplementation is real in case of deficiency (especially in the elderly). It is therefore obvious that we must be vigilant in respect of the recommendations. In addition, a correction of any deficiencies should precede or accompany any therapy targeting bone disease.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Vitamine D, Santé osseuse, Risque de chute, Risque de fracture
Keywords : Vitamin D, Bone health, Risk of falling, Risk of fracture
Plan
☆ | Texte paru dans la revue OCL 2014;21(3). |
Vol 49 - N° 6
P. 260-266 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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