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Frettes (Haute-Saône, France) : un gisement de plein-air du paléolithique moyen, premiers résultats - 02/12/14

Doi : 10.1016/j.anthro.2014.10.005 
Agnès Lamotte a, , Gilles Huguenin b , Michel Campy c , Jean-Luc Deherripont d , Jean Detrey e , Denis Morin f , Hélène Corbeaux c
a CNRS-UMR8164 HALMA-IPEL, université Lille 1 sciences et technologies, bâtiment de géographie, avenue Paul-Langevin, 59655 Villeneuve-d’Ascq, France 
b Association « patrimoine préhistorique de la Haute-Saône », 4, rue de Rigny, 70100 Chargey-les-Gray, France 
c Université de Bourgogne, Bourgogne, France 
d Géologie, géotechnique, La plaine Saint-Denis, France 
e Office historique du patrimoine, Porrentruy, Suisse 
f CNRS, UMR 5608 TRACES, université de Toulouse, maison de la recherche, 5, allée Antonio-Machado, 31058 Toulouse, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Le site de plein air de Frettes a été découvert dans les années 1900 par le docteur Bouchet. Depuis cette date, il a été prospecté pendant de longues années par divers autres inventeurs locaux. Le matériel de surface, concentré sur des zones de 50 m2 suggère un Moustérien de type Ferrassie et sur d’autres zones plus éparses un Moustérien de Tradition Acheuléenne. A la suite de campagne de sondages (1988-1989), le gisement de Frettes a fait l’objet d’une fouille programmée en 1990 et 1991 (dir. G. Huguenin) où la zone de fouille qui a atteint 48 m2 a livré 3746 artefacts, soit environ 78 artefacts/m2. Lors des sondages préalables de 1988-1989 réalisés par secteurs de 4 m2 et d’une tranchée de 220m opérée sur une partie du versant et tentant de raccorder les sondages entre eux, le matériel lithique exhumé était constitué d’éléments Levallois (nucléus, éclats, outils sur éclats), d’éléments laminaires (rares nucleus, lames, lamelles, outils sur lames). Lors de la campagne de fouille programmée en 1990 et 1991, le matériel lithique exhumé présentait les mêmes caractéristiques typologiques et technologiques, c’est-à-dire une composante Levallois majeure associée à une composante laminaire mineure et remarquable de part le nombre de nucléus débités sur la tranche, sur la face inférieure des éclats, nucléus à lames en plan ou en volume. Pendant ces recherches, la question d’une unique ou de deux occupations s’est naturellement posée. L’analyse de la répartition spatiale de la fouille de 1990-1991 plaide pour une unique occupation. Les éléments laminaires présentent exactement les mêmes caractéristiques que les éléments Levallois : zones identiques de fortes densités d’artefacts, zones identiques de faibles densités d’artefacts, décroissance identique des densités du pôle le plus dense vers le plus faible. Le niveau archéologique a une très faible dispersion verticale de l’ordre de 7cm, 12cm sur des zones affectées par un rejeu du substrat. L’outillage sur éclat comprend des encoches, des racloirs simples et doubles, de nombreux grattoirs et quelques burins. Il comprend aussi quelques troncatures retouchées et des racloirs convexes sur lame. La typologie des éclats est entièrement conforme à celle des nucleus : éclats Levallois et éclats laminaires de toute dimension, quelques lames à crêtes et néo-crêtes. L’ensemble des artefacts est débité à partir d’une matière première minérale locale qui est le silex du Bajocien. Néanmoins, la composition de matériaux non-silex suggère une circulation de la matière première proche de 20km en direction de la Saône. Sur le versant Est d’une vaste dépression karstique, la stratigraphie est tantôt lacunaire, de faible développement vertical mais parfois elle peut être conservée sur près de deux mètres de profondeur avant d’atteindre le substrat. Cette stratigraphie nous permet de proposer un modèle d’interprétation des différentes phases de mise en place des sédiments et du moment de l’occupation majeure du site. Dans cet article, les auteurs présentent les premiers résultats inédits de la stratigraphie des sondages de 1988/89, de la fouille de 1990-1991 ainsi que les caractères généraux de l’industrie à composante Levallois et laminaire qui compte un certain nombre de remontages.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Frettes is an open air site discovered in 1900 by Docteur Bouchet. Since that date, the site has been prospected by several other local researchers. The surface industry condensed by areas of 50 m2, shows something defined around a Ferrassie Mousterian with oriental similitudes. Following a sondage campain in 1988 and 1989, the site has been dug in 1990 and 1991 by Gilles Huguenin. This excavation spread over 48 m2 and 3746 artefacts constitute one main lithic serie with about 78 artefacts per meter. During the first polls of 1988-1989 of 4 m2 of extension and the fulfilment of a 200m trench which had for aim to compare polls all together, the lithic obtained was rich of Levallois finds (cores, flakes, tool-flakes), blade finds (rare cores, blades, blade-tools). During the excavation of 1991-1991, the lithic inventory shows the same typology and technology characteristics that we can describe as following: a main Levallois composition and in a lesser extent a blade composition. For the blade part of the lithic serie, we can notice the important part of blade cores done on the tranche of nodules or flakes and the great part of ventral flake realization next to the tradition flat or volume cores. During those researches, the question of a single or recurrent occupation was naturally written. The spatial analysis pleads for one main occupation. The blade artefacts commonly show the same characteristics than the Levallois artefacts position and density: common areas of high density, common areas of lower density, decline areas from higher density to the lowest. The archaological level shows a short vertical dispersion, around 7cm, the maximum is 12cm located on plots where the chalk records accidents. Retouched tool are made by noches, simple scrapers, double scrapers, few burins and end-scrapers. Tools are also composed of truncatures and blade convex scrapers. The typology of the flakes is in accordance with types of cores: Levallois flakes, blades or allongated flakes, crested-blade. Located on the east side of a great chalky depression, the stratigraphy of the site can be very poor, away or can be developed with more than 2 meters of deposits before to find the rock. The raw material is local, the blue and white flints are coming from the Bajocien system. Other minerals are also present, they are non-silex like quartz or quartzite coming from the Saône river and his area far from 20km from the site. This stratigraphy also permits us to propose a first model of major phase of deposit and major phase of frequentation of the landscape by hominids. This article underlines the first totally new results of the stratigraphy, the interpretative results and show us the main characters of an industry composed by Levallois and blade methods and where refittings are numerous and do reflect all debitage steps.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Site de plein-air, Est de la France, Moustérien, Débitage Levallois, Débitage laminaire, Bancs de silex, Sondages, Fouilles programmées

Keywords : Open air site, Eastern France, Mousterian, Levallois debitage, Blade debitage, Flint place, First sondages, Excavations


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Vol 118 - N° 4

P. 449-475 - septembre 2014 Retour au numéro
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  • Alain Beyneix

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