Réponse des lymphocytes T régulateurs à des hautes doses de méthylprednisolone au cours du lupus systémique - 02/12/14
Résumé |
Introduction |
Les lymphocytes T régulateurs (Treg), caractérisés par l’expression du facteur de transcription FoxP3, participent au maintien de la tolérance périphérique au soi. Dans le lupus systémique (LES) actif, il existe une modification des sous-populations des T régulateurs. Par ailleurs, il a été décrit une augmentation des Treg circulants lors de la prise de prednisone oral dans le LES, mais l’effet de fortes doses n’a jamais été décrit.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude observationnelle portant sur les sous populations circulantes de lymphocytes T CD4+ FoxP3+ définies ainsi : Treg naïfs/quiescents (nTreg) CD45RA+ FoxP3low, Treg effecteurs/activés CD45RA-FoxP3High et cellules non suppressives CD45RA-FowP3low. Les PBMCs des patients traités par bolus de méthylprednisolone (1g/jour pendant 3jours) ont été analysés avant et après chaque bolus chez 17 patients.
Résultats |
Sur les 17 patients, 10 présentaient une polyarthrite, 6 une glomérulonéphrite (1 classe IV, 3 classe III et 2 classe V), 5 une atteinte du système nerveux central. Avant bolus, les eTreg représentaient 2,3 %±2,0 des cellules CD4+ circulantes et les nTreg 2,5 %±1,3. Nous avons constaté une augmentation significative de la proportion des eTreg circulants après les bolus, avec une valeur moyenne de 5,2 %±3,0 (p<0,001) à J2. Simultanément, on constatait une baisse des nTreg (p=0,41) et des cellules non suppressives CD45RA-FowP3low (p=0,007). Chez plus de la moitié des patients, l’augmentation à j2 était supérieure à 100 % et chez 4 d’entre eux supérieure à 400 %. Les eTreg exprimaient fortement le marqueur de prolifération Ki67. En comparant le taux de réponse clinique des patients à 12 mois entre ceux ayant une expansion inférieure à 100 % et ceux ayant une réponse inférieure à 100 %, nous n’avons pas mis en évidence de différence significative. Il n’y avait pas de différence significative en terme d’expansion des eTreg entre les patients avec une bonne réponse clinique et ceux avec une mauvaise (p=0,37).
Conclusion |
Les hautes doses de méthylprednisolone induisent une forte expansion des lymphocytes T régulateurs effecteurs. Néanmoins, cette expansion ne s’accompagne pas d’une meilleure réponse clinique au cours du lupus. Ainsi, la seule augmentation des Treg ne semble pas participer à l’effet thérapeutique des corticoïdes dans le lupus actif.
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Vol 35 - N° S2
P. A37-A38 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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