Profil actuel de résistance aux antibiotiques des souches d’Escherichia coli uropathogènes et conséquences thérapeutiques - 02/12/14
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Résumé |
Introduction |
Les infections urinaires (IU) sont un motif très fréquent de consultation et de prescription médicale en pratique courante. L’usage excessif et/ou inapproprié des antibiotiques dans le traitement des infections urinaires est à l’origine de l’émergence et de la dissémination des bactéries uropathogènes multirésistantes.
But |
Évaluer la fréquence d’isolement et la résistance aux antibiotiques des souches d’Escherichia coli uropathogènes isolées au niveau de la région de Marrakech.
Matériel et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective sur une durée de trois années (du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2012). Elle a concerné l’ensemble des souches non redondantes d’E. coli uropathogènes isolées au laboratoire de microbiologie de l’hôpital Avicenne de Marrakech, Maroc. Les échantillons urinaires proviennent de patients hospitalisés et de patients en ambulatoire.
Résultats |
Au cours de cette étude, 1472 entérobactéries uropathogènes ont été isolées dont 924 souches non répétitives d’E. coli, soit une fréquence d’isolement globale de 63 %. L’antibiorésistance des souches d’E. coli isolées a mis en évidence des taux de résistance à l’amoxicilline (65 %), au sulfaméthoxazole-triméthropime (55 %), à l’association amoxicilline-acide clavulanique (43 %), à la ciprofloxacine (22 %), à la gentamicine (14 %), aux nitrofuranes (11 %), à l’amikacine (8 %) et à la fosfomycine (7 %). Le nombre de souches d’E. coli résistantes aux céphalosporines de troisième génération « C3G » par production de β-lactamases à spectre élargi « BLSE » a été de 67, soit une fréquence moyenne de 4,5 % de l’ensemble des entérobactéries uropathogènes isolées. Les résistances associées aux antibiotiques dans le cas des E. coli productrices de BLSE étaient de 82 % pour la ciprofloxacine, 76 % pour le sulfaméthozole-triméthropime, 66 % pour la gentamicine et 56 % pour l’amikacine. Aucune résistance à l’imipénème n’a été enregistrée pour les souches d’E. coli isolées, soit une sensibilité à l’imipénème de 100 %.
Conclusion |
La résistance aux antibiotiques des souches d’E. coli uropathogènes limite considérablement les options thérapeutiques et constitue donc un réel problème de santé publique. L’actualisation régulière des statistiques de sensibilité aux antibiotiques des souches d’E. coli permet une meilleure adaptation de l’antibiothérapie probabiliste aux données épidémiologiques locales.
Niveau de preuve |
5.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Urinary tract infections (UTI) are a very common reason for consultation and prescription in current practice. Excessive or inappropriate use of antibiotics in treating urinary tract infections is responsible for the emergence and spread of multiresistant uropathogenic bacteria.
Aim of the study |
To evaluate the isolation frequency and antibiotic resistance of uropathogenic Escherichia coli strains isolated at the Marrakech region.
Material and methods |
We conducted a retrospective study over a period of three years (from 1st January 2010 to 31 December 2012). It included all non-redundant uropathogenic E. coli strains isolated in the microbiology laboratory of the Avicenne hospital of Marrakech, Morocco.
Results |
During this study, 1472 uropathogenic enterobacteriaceae were isolated including 924 non-repetitive E. coli strains, an overall isolation frequency of 63%. Antibiotic resistance of isolated E. coli strains showed resistance rates to amoxicillin (65%), sulfamethoxazole-triméthropime (55%), amoxicillin-clavulanic acid (43%), ciprofloxacin (22%), gentamicin (14%), nitrofurans (11%), amikacin (8%) and fosfomycin (7%). The number of E. coli strains resistant to C3G by ESBL production was 67, an average frequency of 4.5% of all isolated uropathogenic enterobacteria. The associated antibiotic resistance in the case of ESBL-producing E. coli were 82% for ciprofloxacin, 76% for sulfamethozole trimethoprim, 66% for gentamicin and 56% for amikacin. No resistance to imipenem was recorded for the isolated E. coli strains, which represents an imipenem sensitivity of 100%.
Conclusion |
Antibiotic resistance of uropathogenic E. coli strains limits treatment options and therefore constitutes a real public health problem. The regular updating of antibiotic susceptibility statistics of E. coli strains allows a better adaptation of the probabilistic antibiotic therapy to local epidemiological data.
Level of evidence |
5.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : E. coli, Entérobactéries, β-lactamases à spectre étendu, Résistance, Antibiotiques
Keywords : E. coli, Extended-spectrum β-lactamase, Resistance, Antibiotics
Plan
Vol 24 - N° 16
P. 1058-1062 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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