Le cancer bronchique primitif non à petites cellules : analyse des 419 cas de tumeurs T1 (? 3 cm) de l’étude KBP-2000-CPHG - 22/02/08
T. Collon [1],
O. Ba [1],
M. Grivaux [2],
P. Dore [3],
R. Azarian [4],
B. Orion [5],
J. Boyer [6],
O. Raffy [7],
B. Jourdain [8],
A. Beraud [9],
N. Paillot [10],
S. Jouveshomme [11],
C. Mordacque [12],
M. Zureik [13],
L. Marsal [14],
J. Piquet [1],
F. Blanchon,
et les membres du CPHG
Voir les affiliations* | Résumé du mémoire original paru dans la Revue de Pneumologie Clinique, Vol. 60, N° 6, décembre 2004, pp. 333-43. |
Les tumeurs bronchiques T1 représentent les carcinomes bronchiques non à petites cellules ayant le meilleur pronostic, car elles sont a priori opérables. Au sein des 5 667 patients atteints de cancer bronchique primitif inclus en 2000 dans l’étude KBP-2000-CPHG, nous avons étudié les caractéristiques des 419 tumeurs T1, soit 9,2 % des carcinomes bronchiques non à petites cellules. Par rapport au groupe des tumeurs non T1, les patients du groupe T1 sont significativement plus jeunes (p = 0,0007). Il y a autant de carcinomes épidermoïdes dans le groupe T1 que dans le groupe non T1. En revanche, il y a significativement plus d’adénocarcinomes dans le groupe T1 que dans le groupe non T1 (40,3 % versus 35,5 % ; p = 0,05). Si l’on s’intéresse à la répartition TNM de ces tumeurs T1, 27,6 % sont métastatiques d’emblée (stade IV) avec 12,4 % de tumeurs T1N0M1 et 15,2 % de tumeurs T1N1 à 3M1. Pour les tumeurs M0, 52,2 % sont T1N0 (stade IA) et 20,1 % sont T1N1 à 3. Les carcinomes épidermoïdes sont significativement plus fréquents au sein des tumeurs T1M0 (p = 0,005), les adénocarcinomes étant eux significativement plus fréquents au sein des tumeurs T1M1 (p = 0,07). L’existence de plus d’un quart (27,6 %) de tumeurs de stade IV au sein de ces tumeurs T1 souligne l’importance du bilan d’extension initial. Cela doit inciter à réfléchir sur les stratégies à adopter, en prenant en compte notamment les nouvelles possibilités diagnostiques. Il en est de même sur le plan thérapeutique. La place des associations incluant la chimiothérapie, la chirurgie et la radiothérapie mériterait d’être mieux précisée au sein de ce groupe de tumeurs.
Mots clés :
Cancer bronchique primitif non à petites cellules
,
Tumeurs T1
,
Adénocarcinome
,
Chimiothérapie néoadjuvante
* | Résumé du mémoire original paru dans la Revue de Pneumologie Clinique, Vol. 60, N° 6, décembre 2004, pp. 333-43. |
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Vol 62 - N° HS1
P. 4 - février 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.