L’évolution sous chimiothérapie des patients atteints de maladie de Kaposi épidémique suivis au centre de traitement ambulatoire de l’hôpital national Donka - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
La maladie de Kaposi (MK) épidémique suscite un regain d’intérêt depuis la pandémie VIH/SIDA. C’est un marqueur diagnostique et pronostique de l’infection VIH. La prescription d’antirétroviraux (ARV) et de molécules cytotoxiques a un effet bénéfique sur la morbidité et la mortalité. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’évolution sous chimiothérapie des patients atteints de MK épidémique.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude prospective de type descriptif menée de novembre 2012 à avril 2013 dans le centre de traitement ambulatoire du CHU de Conakry, portant sur les patients porteurs de maladie de Kaposi épidémique sous chimiothérapie. Le centre est appuyé par médecins sans frontières (MSF Belgique). La chimiothérapie comportait une bithérapie par bléomycine 15mg et vincristine 2mg, administrée chaque 2semaines pendant 12semaines après prémédication au métoclopropamide, à la chlorphénamine et au paracétamol. L’évolution était appréciée selon les critères d’AIDS clinical trials group (ACTG). Nous avons inclus tous les cas de maladie de Kaposi épidémique ayant reçu au moins quatre séances de chimiothérapie.
Résultats |
Vingt-neuf patients ont été retenus, répartis en 19 femmes et 10 hommes (sex-ratio=0,5) d’âge moyen 34ans (20 à 63ans). Le délai entre le diagnostic de l’infection par le VIH et la MK variait entre 2mois et 10ans. Le taux moyen de CD4 était de 329,66cellules/mm3 avant la mise sous chimiothérapie. L’aspect lésionnel était représenté par les nodules (89,65 %) à localisation cutanée (95,6 %). Tous nos patients étaient sous ARV à base de 2INRT+1INNRT dans 28 cas et 2INRT+1IP/r chez un patient. Après 12 séances de polychimiothérapie, nous avons obtenu une réponse complète dans 14 cas, une réponse partielle dans 8 cas et la stabilisation des lésions dans 4 cas. Deux patients sont décédés à domicile et 1 patient a été perdu de vue.
Discussion |
Les thérapies antirétrovirales ont amélioré le pronostic des patients VIH positif atteints de MK. Avec 14 cas de réponse complète et 8 cas de réponse partielle sur 29 cas de MK épidémiques sous bléomycine et vincristine, notre étude montre que cette association améliore l’état clinique des patients. Contrairement à ce qui est rapporté par certains auteurs de la sous-région, le taux de décès était relativement faible en dépit du mauvais pronostic de nos malades selon la classification proposée par Krow.
Conclusion |
L’association des antirétroviraux à la chimiothérapie cytotoxique est relativement satisfaisante dans notre contexte. La collaboration avec MSF devrait être renforcée et appuyée par d’autres initiatives afin que cette thérapeutique soit accessible pour tous les malades.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Kaposi, Chimiothérapie, Évolution, Guinée, VIH
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S447 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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