Eczéma des paupières après utilisation d’un collyre contenant de l’azithromycine - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Des eczémas de contact aux antibiotiques du groupe des macrolides sont rapportés en milieu professionnel chez des salariés travaillant sur la chaîne de fabrication de ces médicaments. Ils sont exceptionnellement décrits après utilisation topique.
Observations |
Mme W., 76ans, atteinte d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) de l’œil droit était traitée depuis 6 mois par des injections intravitréennes mensuelles de ranibizumab (Lucentis®). Les injections étaient suivies d’instillations de collyre Azyter® unidoses (azithromycine) durant 48heures. Au cours des trois dernières injections apparaissait en 24h un eczéma aigu oedémateux uni puis bilatéral et une conjonctivite aiguë. Les manifestations cliniques persistaient 10jours et s’aggravaient progressivement à chaque injection, imposant l’arrêt du ranibizumab. L’exploration allergologique en patch-tests portait sur les anesthésiques locaux (oxybuprocaïne, tétracaïne collyres tel quels et tétracaïne Trolab 1 % vas), l’antiseptique utilisé (povidone iodée ophtalmique telle quelle), le collyre Azyter® tel quel ainsi que le Zithromax® (azithromycine) cp 250mg 30 % vas et une intradermoréaction de Lucentis® au 1/10e lue à 20minutes et 48heures. Les patch-tests étaient positifs pour le collyre Azyter® (+ à 48h et 96h) et le Zithromax® (++ 48h et 96h). L’exploration a secondairement été complétée par des patch-tests à la clarithromycine et l’érythromycine tous deux négatifs. L’éviction du collyre permettait la reprise du ranibizumab.
Discussion |
Il s’agit du second cas d’allergie de contact à l’azithromycine rapporté après utilisation en collyre. Le ranibizumab peut être à l’origine de réactions locales transitoires à type d’hyperhémie, d’œdème et de larmoiement mais l’apparition d’un eczéma aigu, prolongé après les injections intravitéennes doit faire rechercher une sensibilisation de contact aux autres topiques ophtalmologiques utilisés lors du traitement. Cette observation souligne également l’intérêt de tester la molécule suspecte à une concentration supérieure à celle présente dans collyre. Le patch-tests au Zithromax cp 30 % vas est plus fortement positifs que celui au collyre lui-même. Aucune allergie croisée avec d’autres macrolides n’a été trouvée.
Conclusion |
Il s’agit du second cas de sensibilisation de contact à l’azithromycine contenu dans un collyre. Les manifestations cliniques aigues ont été faussement attribuées aux injections de ranibizumab. L’éviction du collyre a permis la reprise de ce traitement efficace sur la DMLA.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Azithromycine, Eczéma de contact, Paupières
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Vol 141 - N° 12S
P. S412-S413 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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