Expression des récepteurs de la somatostatine (SSTR-2A et SSTR-5) et relation avec les données cliniques dans une cohorte de 99 patients avec carcinomes à cellules de Merkel - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Le carcinome à cellules de Merkel (CCM) est un carcinome neuroendocrine cutané agressif. Les tumeurs neuroendocrines extracutanées expriment les récepteurs de la somatostatine (SSTR), constituant un rationnel pour l’utilisation d’imageries et de thérapies ciblées utilisant les analogues de la somatostatine. La place de telles procédures n’est pas établie dans la prise en charge des CCM, et l’expression de ces récepteurs n’a pas été démontrée dans les CCM. L’objectif principal était d’évaluer l’expression des SSTR-2A et SSTR-5 dans les CCM. L’objectif secondaire était l’évaluation de l’association entre l’expression des SSTR et les données cliniques.
Patients et méthodes |
Parmi une cohorte multicentrique de 124 patients ayant un CCM, 106 tissus tumoraux provenant de 99 patients (tumeur primitive et métastase pour 7 patients) étaient disponibles pour l’étude immuno-histochimique avec les anticorps monoclonaux anti-SSTR2A et SSTR5. Les contrôles étaient 55 peaux péri-tumorales, 9 autres cancers cutanés, 3 tumeurs neuroendocrines pancréatiques. Un score immuno-histochimique, combinant l’intensité et le pourcentage de cellules marquées, permettait la classification en 3 catégories (négative, faible, modéré). Les autres données étudiées étaient l’indice de prolifération (Ki67), les données cliniques (âge, sexe, localisation tumorale, taille tumorale, présence de métastases) et les données de survie (survie sans récidive, survie globale).
Résultats |
Le même profil d’expression des SSTR était trouvé dans la tumeur primitive et la métastase dans les 7 cas (SSTR2A, n=5 et SSTR5, n=6). Parmi les 99 patients, au moins un des SSTR était exprimé dans 75 cas (75 %). L’expression du SSTR2A était négative (n=41, 41 %), faible (n=29, 29 %) ou modérée (n=29, 29 %). L’expression du SSTR5 était négative (n=55, 55 %), faible (n=20, 20 %) ou modérée (n=24, 20 %). La peau péri-tumorale et les autres cancers cutanés n’exprimaient pas les SSTR. Il n’était pas retrouvé d’association entre l’expression des SSTR et les données cliniques et histologiques évaluées (données cliniques, index de prolifération, survie).
Discussion |
Cette étude montre pour la première fois l’expression des récepteurs SSTR2A et/ou SSTR5 dans 75 % des CCM. Il existe souvent un même profil d’expression dans la tumeur primitive et la métastase. Il n’a pas été mis en évidence de relation avec les données cliniques, l’indice de prolifération et les données de survie, ce qui ne fournit pas d’arguments pour un rôle pronostique de ces marqueurs. L’étude de la relation avec les données virales (MCPyV) est en cours.
Conclusion |
L’étude immuno-histochimique des SSTR, spécifique et simple à mettre en place en routine, pourrait permettre de sélectionner les patients candidats à des procédures d’imagerie ainsi que des thérapies ciblées utilisant les analogues de la somatostatine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Récepteurs de la somatostatine, Carcinome de Merkel, Immunomarquage, Pronostic
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S242-S243 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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