Forte prévalence du polyomavirus des cellules de Merkel (MCPyV) dans les lésions cutanées inflammatoires ou tumorales pilaires et dans les dermatoses lichénoïdes - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Le polyomavirus des cellules de Merkel (MCPyV) joue un rôle majeur dans le carcinome à cellules de Merkel. Ce virus a également été identifié par biologie moléculaire dans d’autres tumeurs cutanées épithéliales (carcinomes basocellulaires et épidermoïdes), et plus récemment avec une fréquence particulière dans le sous-groupe pilotrope du mycosis fongoïde (MFp) par rapport aux formes « classiques » (MFc). Ces données de biologie moléculaire (BM) n’ont pas été réellement confirmées en immuno-histochimie tandis que la localisation des protéines virales reste incertaine. Notre étude a analysé la présence de ce virus dans diverses dermatoses inflammatoires ou tumorales à l’aide de ces 2 techniques (BM et IHC).
Matériel et méthodes |
L’étude a porté sur 102 biopsies fixées en formol et incluses en paraffine provenant de psoriasis (10 cas), eczéma (10 cas), pemphigoïde bulleuse (PB) (10 cas), lichen plan (LP) (10 cas), toxidermies (10 cas), lupus érythémateux (LE) (10 cas), folliculite (10 cas), MFc (10 cas) et MFp (22 cas). Chaque cas a été analysé en immuno-histochimie (IHC) avec l’anticorps Ab3 reconnaissant la fraction N-terminale de l’antigène T du MCPyV. Cent un de ces cas ont été analysés en parallèle en biologie moléculaire à l’aide de 2 couples d’amorces spécifiques de MCPyV.
Résultats |
Vingt-cinq prélèvements étaient positifs en IHC, 1 psoriasis, 6 LP, 7 LE, 1 folliculite, 3 toxidermies, 2 MFc, 5 MFp sous forme d’un croissant supra-nucléaire ou de dots cytoplasmiques. Les cellules positives étaient toujours épithéliales à l’exception d’un cas où de rares cellules inflammatoires étaient faiblement marquées : cellules épidermiques (9 cas), des follicules pileux (9 cas), épidermiques et pilaires (4 cas) et porales et acrosyringiales eccrines (3 cas). Vingt-sept prélèvements étaient positifs en BM : 1 psoriasis, 1 PB, 3 LP, 5 folliculites, 3 eczémas, 2 toxidermies, 3 MFc, 9 MFp. Une concordance entre IHC et BM n’étaient notée que dans 7 cas : 2 LP, 1 folliculite, 1 toxidermie, 1 MFc, 2 MFp.
Discussion |
L’étude en BM souligne la plus forte prévalence du MCPyV dans les lésions pilotropes (folliculites, MFp), tandis que l’IHC souligne une plus forte prévalence dans des lésions cutanées inflammatoires lichénoïdes (toxidermies, lichen, LE) par rapport aux autres « patterns » inflammatoires. Le pattern d’expression, avec une positivité dans l’épiderme des dermatoses épidermiques (LE, LP, toxidermie, MFc) ou préférentiellement dans les follicules pileux dans les dermatoses pilotropes (MFP, LE), semble indiquer une interaction entre les cellules inflammatoires impliquées dans ces dermatoses et l’expression épithéliale du MCPyV. Les discordances entre BM et IHC pourraient être expliquées par des différences de concentration de virus dans les prélèvements. L’expression en croissant supra-nucléaire est inédite et pourrait correspondre à un marquage golgien.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lichénoïde, MCPyV, Mycosis fongoïde
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Vol 141 - N° 12S
P. S241-S242 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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