Valeur pronostique de la mutation BRAFV600 dans le mélanome au stade III AJCC - 24/11/14
MelanCohort
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Résumé |
Introduction |
La valeur pronostique dans le mélanome des mutations BRAFV600, surtout étudiée au stade AJCC IV, est discutée. Au stade III, nous avions rapporté une valeur pronostique péjorative sur une série consécutive mononcentrique de mélanomes ayant un envahissement ganglionnaire > 2 mm. Notre but était de valider ce résultat sur une cohorte ancienne multicentrique prospective, avec peu de malades ayant reçu un BRAFinhibiteur.
Patients et méthodes |
MelanCohort est une cohorte prospective de mélanomes invasifs recrutés dans les hôpitaux universitaires parisiens en 2003–2008 dans les 3 mois du diagnostic. Les patients étaient traités et suivis selon les recommandations françaises. Nous avons sélectionné les patients inclus pour ou ayant développé au cours du suivi, un envahissement ganglionnaire > 2 mm de diamètre. Ont été exclus ceux avec métastases à distance simultanées. Une zone > 2 mm a été macrodisséquée pour obtenir > 70 % de cellules tumorales. L’analyse des amplicons d’ADN tumoraux a été faite par pyroséquençage. Le rôle pronostique du statut BRAF sur les survies sans métastase à distance (DMFS) et globales (OS) a été étudié par un modèle de Cox ajusté sur ce statut et les critères pronostiques du mélanome.
Observations |
Cent vingt-huit (128) patients ont été inclus. Dans 30 cas, le bloc était épuisé, ne contenait pas assez de cellules tumorales, ou la technique était défaillante. L’âge moyen était de 56,3 ans et l’OS médian depuis le diagnostic de mélanome de 5,3 ans.
Résultats |
Quarante-cinq (soit 46 %) des mélanomes étaient BRAFV600wt et 53 (54 %) BRAFV600mut (dont 91 % V600E). Les mélanomes BRAFV600mut survenaient à un âge plus précoce (52,3 vs 57,4 ans ; p=0,04) et étaient plus souvent des SSM (58 % vs 41 % ; p=0,04) que les BRAFV600wt. En analyse univariée, chez les BRAFV600mut, les décès tendaient à être plus nombreux (68 % vs 47 % ; p=0,055) et la DMFS à partir du diagnostic de stade III était plus longue (0,79 vs 0,45 ans ; p=0,002). L’OS ne dépendait pas du statut BRAF. En analyse multivariée, les seuls facteurs indépendants de moindre OS étaient l’âge > 50 ans (p=0,001), une localisation hors membres (p=0,006) et un stade AJCC IIIC (p=0,03). Les mêmes facteurs étaient associés à une moindre DFMS. L’OS à partir du diagnostic initial de mélanome n’était pas liée au statut BRAF (p=0,56).
Discussion |
Cette cohorte prospective confirme des faits connus : les mélanomes BRAFV600mut sont souvent des SSM du sujet jeune. Les décès tendent à y être plus nombreux, et la durée du stade III plus longue (ce qui vient d’être rapporté dans une série austalienne de stade IV). Mais, bien qu’ayant utilisé la même technique que lors de notre premier travail qui satisfaisait déjà aux critères REMARK sur les marqueurs pronostiques, le statut BRAF n’est plus un facteur pronostique indépendant. Ce résultat souligne la nécessité de répliquer les études d’un marqueur pronostique sur au moins 2 séries indépendantes.
Conclusion |
Le statut BRAF n’est pas un facteur pronostique de l’OS et de la DFMS du mélanome de stade III.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cohorte prospective, Mutation BRAFV600E, Pronostic
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S231-S232 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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