L’utilisation des tubes imprégnés d’antibiotiques dans le traitement de l’hydrocéphalie chez l’enfant réduit le taux d’infection. Une expérience de 10 ans - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
Le contrôle du taux d’infection dans le traitement de l’hydrocéphalie de l’enfant par valve reste un problème d’actualité. Nous reportons notre expérience entre 2003 et 2012 avec utilisation des tubes imprégnés d’antibiotiques.
Matériels et méthode |
Entre mars 2003 et décembre 2013, nous avons traité 846 enfants avec une hydrocéphalie. Nous avons utilisé des tubes imprégnés d’antibiotiques (rifampicine et clindamycine). Cette étude a été conduite avec l’unité d’hygiène de notre hôpital. Chaque patient a eu un suivi d’au moins 2ans. Trente pour cent patients des patients ont un âge inférieur à 1 an, 40 % ont un âge entre 2 et 10ans et 30 % entre 11 et 18ans. L’étiologie de l’hydrocéphalie a été malformative dans 42 % des cas, tumorale dans 9,4 % des cas, post-traumatique dans 5,7 % des cas, post-infectieuse dans 6,6 % des cas et post-hémorragique dans 14,2 % des cas. Dans 17 % des cas il n’avait pas de pathologie bien individualisée. Dans 79,2 % des cas il s’agissait d’une dérivation ventriculo-péritonéale, dans 8,5 % d’une dérivation kysto-péritonéale, dans 2,8 % d’une dérivation ventriculo-atriale et d’une dérivation subduro-péritonéale dans 9,4 % des cas. Pour toutes les interventions nous avons utilisé un protocole d’antibioprophylaxie conforme au CLIN local.
Résultats |
Le taux d’infection de cette série a été de 1,7 % avec 12 infections diagnostiquées dans un intervalle entre 2 et 6 mois après l’intervention. L’analyse des différents facteurs de risque (âge, étiologie, hypertension intracrânienne, délais d’hospitalisation) réalisée à l’aide du programme EPI-Info n’a pas permis d’établir de facteurs spécifiques de risque. L’ancien taux d’infection sur valve était de 3,4 %.
Conclusion |
Notre expérience montre que l’utilisation des tubes imprégnés d’antibiotique permet de réduire le taux d’infection sur valves. Même s’il faudrait un nombre plus important des patients pour montrer le réel bénéfice de leur utilisation, il nous semble que le résultat obtenu peut être considéré comme hautement significatif.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 60 - N° 6
P. 338 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?