Ce travail est réalisé dans l’objectif de connaître le taux de fertilité des métacestodes issus de patients atteints d’hydatidose, celui de la viabilité des protoscolex et de comparer les résultats obtenus avec ceux retrouvés dans la littérature. Il relate, également, les aspects épidémiologiques, cliniques et diagnostiques des patients étudiés.

Cette étude a porté sur 78 échantillons hydatiques issus de 78 patients collectés entre 2005 et 2012 au laboratoire de parasitologie du CHU Mustapha d’Alger. Un questionnaire visant à préciser le contexte épidémiologique (contact avec un animal-hôte du cycle, lieu de résidence, présence de cas familiaux atteints d’hydatidose et les connaissances sur la maladie hydatique) a concerné 69 patients. Pour chaque prélèvement, un examen microscopique direct est effectué avec ou sans coloration vitale. La présence de protoscolex fait qualifier le kyste de fertile. Ceux qui sont visualisés en mouvements ou bien réfractaires à l’éosine à 0,2 % sont considérés viables. Le diagnostic indirect est effectué par les techniques : hémagglutination passive, immunoélectrophorèse, Elisa IgG Echinococcus granulosus et WB IgG « Echinococcus ». L’analyse génotypique est réalisée par PCR et séquençage des fragments partiels de deux gènes mitochondriaux avec les amorces COX1 et ND1.

Les résultats obtenus montrent que la fréquence opératoire de l’hydatidose est importante chez l’adulte jeune et chez l’enfant. Le risque potentiel associé à la maladie est lié à la présence conjointe de chien(s) et d’animaux herbivores. Le taux de fertilité des kystes hydatiques chez l’homme est de 88,4 % et celui de la viabilité des protoscolex est de 74,5 %. Dans cette série, la sérologie montre une positivité globale de l’ordre de 70 %. La caractérisation moléculaire de cinq isolats identifie l’espèce : E. granulosus ss.

Au final, les taux de fertilité et de viabilité retrouvés dans cette étude sont élevés. Parfois des scolex viables sont objectivés même après usage de solution scolicide. Devant ces résultats, un traitement antiparasitaire est plus nécessaire afin de minimiser le risque de la survenue d’échinococcose secondaire ou des rechutes postopératoires.

The aim of this work is to know the fertility rate of the metacestodes resulting from patients suffering from hydatidosis, the one of protoscoleces's viability and by comparing the results obtained with those found elsewhere. It reports, also, the epidemiological, clinical and diagnostically aspects of the studied patients.

This study has carried on 78 hydatics samples resulting from 78 patients collected between 2005 and 2012 at the laboratory of parasitology of the Mustapha hospital center of Algiers. A questionnaire on the epidemiological context (contact with an animal-host of the cycle, place of residence, presence of family cases reached of hydatidosis and knowledge on the hydatic disease) concerned 69 patients. For each sample, a direct microscopic examination is made with or without vital staining. The presence of protoscoleces made qualified the fertile cyst. Those visualized moving or resistant to eosin at 0.2% are considered viables. Indirect diagnosis is based on the techniques: passive hemagglutination, electrophoresis, Elisa IgG Echinococcus granulosus and immunoblotting IgG “Echinococcus”. Molecular analysis is based on PCR and sequencing the partials fragments of two mitochondrial genes with the primers COX1 and ND1.

The results obtained show that the surgical frequency of hydatidosis is significant at the young adult and at the child. The epidemiological context associated at the disease is the conjointly presence of a dog and herbivores. The fertility rate of human hydatid cysts is 88.4% and the ones of viability of the protoscoleces is 74.5%. In this series, the serology shows global positivity at 70%. The molecular characterization of five samples identify the species: E. granulosus ss.

Finally, the viability and fertility rates found here are raised. Sometimes viables protoscoleses are found after use of scolicidal solution. In front of these results, the parasitical treatment is more than necessary in order to minimize the risk of occurred of secondary echinococcosis or the relapses postoperatives.