Cohorte d’adultes débutant un traitement antidépresseur en 2011 : premières analyses à 12 mois - 08/11/14
Résumé |
Introduction |
Des études ont montré un usage non optimal des antidépresseurs en France [1 , 2 ]. Une cohorte d’adultes ayant débuté un traitement antidépresseur a été mise en place pour suivre leur devenir.
Méthode |
La cohorte inclut les adultes du régime général d’assurance maladie, ayant eu≥1 délivrance d’antidépresseurs en 2011. Ont été exclus les patients « prévalents » (≥1 délivrance en 2009/2010 d’antidépresseur/antipsychotique/thymorégulateur/médicament de la dépendance/stimulant ; hospitalisés avec motif psychiatrique (F04–F99) en MCO/RIMP/SSR (2006–2010) ; en ALD, arrêt de travail≥6mois, invalidité, pour motif psychiatrique).
Résultats |
Près de 950 000 adultes (2,5 %) ont débuté un traitement antidépresseur en 2011 (âge moyen 50ans, 2/3 de femmes). Un médecin généraliste était premier prescripteur pour 90 %. Le délai entre le début de traitement et la consultation suivante (généraliste/psychiatre) était de 23jours pour les patients avec≥3 délivrances. Dans l’année suivant l’initiation du traitement, 12 % des patients avaient eu une consultation en psychiatrie libérale. Les molécules les plus fréquemment prescrites étaient escitalopram (33 %), paroxetine (15 %), amitriptyline (11 %) fluoxetine (7 %), venlafaxine (7 %). La médiane de traitement était de 28jours (<6mois : 83 %), 40 % n’avaient eu qu’une délivrance sur l’année, 13 % deux, 47 %≥trois. La part des personnes socialement défavorisées était un peu plus élevée parmi celles n’ayant eu qu’une ou deux délivrances. Le taux d’instauration variait du simple au double entre départements. Plus ce taux était élevé, plus l’arrêt de traitement était fréquent après un mois ou deux (r=−0,34, p=0,0005).
Discussion |
Un traitement antidépresseur est débuté annuellement chez 2,5 % des adultes mais interrompu avant 6mois dans 4 cas sur 5, et suivi d’une consultation dans les 15jours dans moins du tiers des cas. Les disparités sociales et géographiques de recours et suivi du traitement sont importantes. Les facteurs de chronicité (traitement au long cours, rechutes, hospitalisations, invalidité…) et la qualité du suivi seront analysés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sniiram, Antidépresseurs, Syndrome dépressif, Épidémiologie, Qualité des soins
Plan
Vol 29 - N° 8S
P. 649 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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