Conceptions étiopathogéniques des addictions et implications thérapeutiques en termes d’approches complémentaires - 08/11/14
Résumé |
Les conduites addictives comme l’ensemble des troubles psychiatriques peuvent être vue comme des réponses adaptatives à ce qui est perçu comme une menace sur l’homéostasie psychique de l’individu. Menaces que le vécu d’impuissance et/ou de débordement résument pour l’essentiel. À ce vécu émotionnel que le sentiment de solitude, incompréhension, d’absence de valeurs vient aggraver, répond pour le sujet la nécessité physiologique avant même d’être psychique de retrouver un rôle actif, de ce percevoir à nouveau agent de sa vie. Ces réponses peuvent être considérées comme pathogènes, sinon pathologiques, dans la mesure où elles ne sont pas choisies mais répondent à des contraintes émotionnelles et qu’elles ont des conséquences négatives sur le développement du sujet. Elles le privent à terme des échanges nécessaires à son épanouissement dans au moins un des trois domaines clés que sont : prendre soin de son corps, développer ses compétences et sa sociabilité. De pathogènes les conduites deviennent pathologiques quand le sujet s’enferme dans ces comportements dont il est prisonnier même si par le soulagement qu’ils apportent il peut croire qu’il les a choisis librement. Tout ce qui limite cet enfermement et redonne au sujet envie de prendre soin de lui peut être considérer comme thérapeutique. On conçoit que les approches thérapeutiques puissent être multiples et complémentaires qu’elles reposent toujours sur des rencontres privilégiées, celles qui autorisent un retour de la confiance en soi et dans les autres, condition de cette envie de prendre soin de soi.
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Vol 29 - N° 8S
P. 535 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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