Drainage systématique par sonde double J après urétéroscopie non compliquée : est-il réellement nécessaire ? - 30/10/14
Résumé |
Objectifs |
Évaluer l’impact du drainage systématique par une sonde double J sur l’incidence des douleurs et des signes urinaires après urétéroscopie non compliquée pour calculs urétéraux distaux.
Méthodes |
Un total de 130 patients traités avec succès par urétéroscopie pour des calculs distaux (10–15mm) ont été prospectivement randomisés en deux groupes ayant fait l’objet (groupe 1, 65 patients) ou pas (groupe 2, 65 patients) d’un drainage systématique par sonde double J pendant deux semaines. Nous avons utilisé un urétéroscope semi-rigide 7,5ch avec un endolithotriteur de type balistique. Les douleurs et les signes urinaires ont été recherchés en postopératoire dans les deux groupes.
Résultats |
Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes concernant le taux de stone free, la durée opératoire, la durée d’hospitalisation et la douleur du flanc survenue en postopératoire immédiat (56,5 % vs 45 % ; p=0,18). La mise en place d’une sonde double J n’a pas affecté significativement la survenue de lombalgies nécessitant le recours aux antalgiques (33 % vs 21 % ; p=0,3). L’incidence des signes urinaires était significativement plus élevée dans le groupe 1 par rapport au groupe 2 : (dysurie : 64 % vs 12 % ; p=0,001), (pollakiurie : 72 % vs 15 % ; p<0,001), en particulier l’hématurie qui était plus prolongée et plus sévère dans le deuxième groupe (46 % vs 16 % ; p=0,001).
Conclusion |
nos résultats suggèrent que le recours systématique au drainage par sonde double J après urétéroscopie non compliquée n’est plus nécessaire. Le drainage n’affecte ni le taux de stone free ni la survenue des douleurs postopératoires, par ailleurs, il semble que les patients drainés présentent beaucoup plus de signes urinaires pouvant affecter leur qualité de vie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 24 - N° 13
P. 795 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?