L’obésité et l’hypogonadisme sont associés à une augmentation du risque de prédominance du grade de Gleason 4 après prostatectomie radicale - 30/10/14

Résumé |
Objectifs |
L’obésité augmente le risque de cancers de la prostate et est associée à un devenir péjoratif avec une récidive biologique plus fréquente après prostatectomie radicale. Cependant, le mécanisme de cette association n’est pas clairement défini. Cette étude avait pour objectif de comparer les caractéristiques histologiques des cancers de la prostate en fonction de l’IMC et du statut gonadique chez les patients ayant une prostatectomie radicale.
Méthodes |
Entre 3/2007 et 9/2013, les données cliniques, pathologiques, et biologique des patients traités par prostatectomie radicale dans un centre français ont été collectés. La testostérone totale (TT) et bio disponible (bioT) préopératoire ont été déterminées par radio-immunologie dans un laboratoire centralisé (prélèvements réalisés entre 7h et 10h). Le seuil définissant l’hypogonadisme était TT<3ng/ml. Le score de Gleason (GS) et le grade prédominant (pGP) ont été déterminé sur la pièce de prostatectomie et a fait l’objet d’une relecture par deux uropathologistes. Les variables associés au risque de pGP4 ont été déterminés par une analyse statistique uni- et multivariée (SPSS® v.17, Chicago, IL).
Résultats |
Au total, 937 patients ont été inclus. Les valeurs moyennes de l’âge, du PSA, d’IMC, de TT et BioT étaient respectivement de 63±6ans, 8,48±5,49ng/ml, 26,4±3,6kg/m2, 4,60±1,67ng/mL et 1,35±0,62ng/mL. Cent trente-cinq patients étaient obèses (14,4 %), parmi lesquels 42 avaient une TT<3ng/mL (31,1 %), alors que parmi les 802 patient non-obèses, seuls 97 avaient une TT<3ng/ml (12,0 %). Un total de 291 patients (31,1 %) avaient un pGP4. L’incidence du pGP4 était supérieure chez les 135 patients obèses que chez les patients non-obèses (50 % et 42 % vs. 28,9 % et 27,1 % respectivement pour hypogonadiques et eugonadiques). Les patients, ayant un pGP4, avaient un IMC supérieur, une TT inférieure, un PSA supérieur, et étaient plus âgés. En analyse multivariée, l’obésité, la TT<3ng/mL, le PSA et l’âge étaient des facteurs de risque indépendants de pGP4.
Conclusion |
L’obésité hypogonadisme sont tous deux des facteurs de risque indépendant de pGP4 chez les patients traités par prostatectomie radicale. Ces deux facteurs doit être pris en compte dans la prise en charge du cancer de la prostate, spécialement lorsqu’une approche conservatrice est envisagée (Fig. 1).
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Vol 24 - N° 13
P. 783 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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