Une stratégie restrictive permet de réduire le nombre de culots globulaires transfusés chez les patients recevant une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques - 23/10/14
Résumé |
Objectif |
Le nombre de transfusions augmente plus vite que le nombre de dons. De plus, un excès de transfusions pourrait s’avérer délétère sur la survie à long terme des patients atteints d’hémopathie maligne. L’idée est de réduire le nombre de culots globulaires (CGR) utilisé en ne transfusant qu’un seul CGR à la fois chez ces patients hospitalisés.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective monocentrique réalisée de janvier à décembre 2013, avec un comparateur historique (janvier 2010–décembre 2012). Évaluant le nombre de CGR transfusé/séjour après admission pour chimiothérapie d’induction de leucémie aiguë, ou allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (alloHSCT). La transfusion était réalisée si le taux d’hémoglobine était<80g/L ou si l’anémie était mal tolérée. L’analyse est faite en intention de traiter. Les résultats sont en moyenne±déviation standard.
Résultats |
Soixante-quinze patients ont été inclus dans le bras 1 CGR et Cent quatre-vingt quatorze analysés dans le bras 2 CGR. La répartition était homogène entre les 2 groupes pour l’âge, le sexe, la pathologie et le type de traitement. Il n’y a pas de différence significative en nombre de CGR/séjour entre les 2 groupes (7,92±5,39 vs. 9,27±7,42, p=0,18). La stratégie restrictive permet d’économiser un CGR/séjour (75 CGR/an pour notre centre). Dans l’analyse de sous-groupe, les patients allogreffés du groupe 1CGR (n=23) reçoivent significativement moins de CGR que ceux du groupe 2 CGR (n=81) (4,13±4,34 vs. 7,51±8,96, réduction de 45 %. p=0,0058). L’économie dans ce groupe est de 3CGR/séjour soit 69 CGR/an pour notre centre. Le nombre d’anémies symptomatiques et d’effets indésirables était équivalent entre les 2 groupes.
Conclusion |
La stratégie de transfusion d’1 CGR n’est pas inférieure à la stratégie 2 CGR et permet de réduire de 45 % les CGR transfusés chez les patients allogreffés. Un protocole prospectif multicentrique randomisé est en cours pour valider ce résultat.
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Vol 21 - N° 4-5
P. 239 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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