Pertinence des mesures sécuritaires transfusionnelles vis-à-vis du HTLV en 2014 - 23/10/14
pages | 6 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Dans les pays industrialisés, à l’heure où la sécurité virale des produits sanguins a atteint un niveau des plus hauts, et où la maîtrise des dépenses publiques fait régulièrement discuter le rapport coût-efficacité des mesures sanitaires, la révision globale des mesures sécuritaires transfusionnelles qui se sont accumulées durant les quatre dernières décennies semble légitime. À ce titre, la prévention de l’infection par le Human T-cell Lymphotropic Virus (HTLV) par la transfusion, dont le risque résiduel est aujourd’hui estimé à 1 pour 20 millions de dons en France métropolitaine sans prise en compte de la déleucocytation, semble un des candidats prioritaires dans ce débat. En effet, son éviction de la chaîne transfusionnelle passe conjointement par un dépistage universel des anticorps et par la déleucocytation des produits sanguins labiles, procédé qui pourrait être à lui seul suffisant pour ce virus intra-leucocytaire exclusif. Pour alimenter le débat, nous avons réalisé des estimations sur la base des données existantes. Actuellement, la probabilité qu’un accident de déleucocytation affecte un don HTLV positif a été estimé à 1 pour 178 millions. Dans l’éventualité d’un abandon du dépistage des anticorps anti-HTLV en métropole, la probabilité de survenue d’une pathologie sévère consécutive à la transmission transfusionnelle de l’HTLV serait de 1 à 2 receveurs par an en l’absence de déleucocytation, et d’un receveur tous les 192ans pour 10 % de défaillance du processus de filtration. Malgré un risque qui semble pourtant pleinement maîtrisé, le seul argument qui pourra permettre de remettre en question le dépistage viendra de la preuve incontestable de l’innocuité des produits sanguins, aujourd’hui grâce à la déleucocytation et demain au travers des procédés d’inactivation des pathogènes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
In high-income countries, the safety of blood transfusion related to viruses has reached a very high level, especially thanks to the implementation of multiple measures aimed at reducing the transfusion risk. The cost-effectiveness of these preventive measures is frequently discussed due to global financial resources, which are more and more limited. Hence, the revision of safety strategies is a key issue, especially when these strategies are redundant, as those implemented to avoid Human T-cell Lymphotropic Virus (HTLV) transmission, which are based on both antibodies screening and leucoreduction of blood products. The residual risk of the transmission of HTLV by transfusion has been recently estimated at 1 in 20 million donations (2010–2012) in France (excluding overseas territories). This estimation did not take into account the leucoreduction, which appears to be a very efficient preventive measure as the virus is strictly intra-cellular. To help decision-making, we have evaluated some parameters related to HTLV blood transmission. Firstly, the probability that an incident occurring during the leucoreduction process affects a HTLV-positive blood donation has been estimated at 1 in 178 million. Estimation of clinical consequences of HTLV-positive transfusions would affect 1 to 2 transfused-patients without leucoreduction, and one recipient every 192 years in case of 10% failures of the filtration method. Obviously, despite a risk, which appears to be controlled, HTLV screening will be disputed as soon as the efficiency of leucoreduction to totally prevent virus blood transmission will be proven and when pathogen inactivation methods are generalized to all blood cellular products.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : HLTV, Dépistage, Déleucocytation, Sécurité transfusionnelle
Keywords : HLTV, Screening, Leucoreduction, Blood safety
Plan
Vol 21 - N° 4-5
P. 167-172 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?