Utilisation de vis sacrées cimentées pour la correction de l’obliquité pelvienne des scolioses neuromusculaires : étude préliminaire - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
Le but essentiel de la correction d’une déformation du rachis d’origine neuro-musculaire est de permettre la restauration d’un équilibre global du tronc dans le plan frontal et dans le plan sagittal. Cette correction globale doit tenir compte de la position du bassin dans l’espace et corriger toute obliquité du pelvis pouvant perturber l’équilibre du patient en position assise. Depuis 2008, nous utilisons une technique originale de fixation du bassin au moyen de quatre vis pelviennes et d’une extension au montage rachidien au moyen de connecteurs permettant une correction sélective de l’obliquité du bassin. Nous avons souhaité améliorer la fixation primaire des deux vis sacrées par l’injection d’une résine bi-phasique de type BIS-GMA (Bisphenol-a-glycidyl dimethacrylate) dans le corps vertébral de S1 au travers de vis spécifiquement canulées et perforées pour cet usage. Les résultats préliminaires de l’utilisation de cette technique sont évalués au recul minimal d’un an.
Matériel et méthode |
Les dix premiers patients ayant bénéficié de cette technique constituaient le matériel d’étude. Les données cliniques et radiologiques, préopératoires et postopératoires ont été revues et analysées. Le recul minimal était de une année.
Résultats |
Cinq patients avaient une tétraplégie spastique dans le cadre d’une paralysie cérébrale. Quatre patients étaient porteurs d’une dystrophie musculaire de Duchenne. Un patient avait une paraplégie flasque post-traumatique de niveau lésionnel T5. Aucune complication peropératoire liée à l’utilisation des vis cannulées et de la résine bi-phasique n’ont été notées durant le geste chirurgical. L’obliquité pelvienne préopératoire était comprise entre 8° et 34° (en moyenne 19,16°). L’obliquité pelvienne postopératoire était comprise entre 0° et 6,3° (en moyenne 1,6°). Tous les patients ont repris une position assise stable et confortable entre le 5e et le 12e jour postopératoire. Aucun maintien postopératoire par corset orthopédique n’a été nécessaire. Aucune faillite mécanique de l’ostéosynthèse n’a été notée durant la période de suivi comprise entre 12 et 18 mois. Une infection tardive (7 mois) à Propionibacterium acnes a nécessité une reprise chirurgicale et l’ablation du matériel. Aucune difficulté n’a été notée lors de l’ablation des vis sacrées chez ce patient. L’évolution a été favorable par la suite avec une guérison de l’infection et le maintien d’une position stable et confortable du tronc.
Conclusions |
L’utilisation de vis sacrées cimentées est possible chez le patient porteur d’une déformation du tronc d’origine neuromusculaire. Cette technique est fiable, reproductible et permet d’augmenter la stabilité primaire de la fixation sacrée. Dans notre expérience, elle augment encore la rigidité et les possibilités de correction par voie postérieure de l’obliquité pelvienne chez ces patients.
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Vol 100 - N° 7S
P. S323 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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