Miniplaque de radius, respect du carré pronateur et récupération fonctionnelle – évaluation prospective continue monocentrique - 22/10/14
Résumé |
Avec l’apparition d’implants dédiés à l’anatomie du radius distal, l’idée d’une ostéosynthèse par abord mini-invasif s’est imposée. Cependant, il n’existe aucune évaluation du bénéfice à court terme pour le patient. Nous avons développé une méthode d’évaluation de la récupération de la force de pronation-supination avec un dynamomètre commercialisé, puis une technique opératoire mini-invasive permettant de conserver le pronator quadratus avec un implant dédié (plaque APTUS XS–Médartis–Basel–Suisse). Cinquante-cinq patients traités par voie mini-invasive pour une fracture du radius distal, et évalués selon la méthode décrite ont été suivis de manière prospective d’avril 2012 à novembre 2013. Nous avons étudié la dose d’irradiation nécessaire à l’intervention, la durée opératoire, la taille de la cicatrice, l’évolution des critères radiographiques de réduction, la récupération de la force de pronation ainsi que des amplitudes articulaires. Le produit dose.surface était de 60,8 mGy cm2. La durée opératoire était de 34minutes, avec une cicatrice de 26mm en moyenne. Les critères radiographiques de réduction de la fracture au recul étaient de −0,3mm pour la variance ulnaire, 18° pour l’inclinaison de l’épiphyse radiale dans le plan frontal avec 3° d’antéversion. La récupération de la force de pronation-supination se faisait au 3e mois lorsque le coté non dominant était atteint et au 6e mois lorsqu’il s’agissait du coté dominant. Les amplitudes articulaires étaient compatibles avec les gestes de la vie courantes en 6 semaines. L’irradiation était la même que dans les techniques de brochage du poignet (59,6 mGy cm2 d’après Roux). Une voie de Henry classique nécessite un abord de 60mm contre 26mm dans notre série. Les critères radiologiques retrouvaient un déficit d’antéversion de la glène radiale, lié à la courbure de l’implant. Dans les séries évaluant la récupération de la force de pronation après ostéosynthèse du radius distal, le délai moyen est de 12 à 14 mois (avec une méthode d’évaluation différente de la notre) contre 3 à 6 mois dans notre série. La récupération des amplitudes articulaires n’était pas améliorée par rapport aux techniques classiques. Ce travail a permis de valider une méthode d’évaluation de la récupération de la force de pronation-supination ainsi qu’une technique opératoire fiable et reproductible. Le principal avantage réside dans la rapidité de récupération de la force de pronation (par la conservation du pronator quadratus), et accessoirement dans le bénéfice esthétique lié à la petite taille de l’incision permise par l’implant. Il s’agit d’une technique à proposer essentiellement aux patients à haute demande fonctionnelle.
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Vol 100 - N° 7S
P. S312 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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