Entorses de l’interlinge de Chopart, étude comparative des traitements fonctionnel versus orthopédique - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
Les entorses talo-crurales sont fréquentes et bien connues. Les entorses de l’interligne de Chopart (EC) sont probablement sous-diagnostiquées et leur traitement n’est pas consensuel. Cette étude a pour but d’étudier l’épidémiologie des EC et compare de manière prospective et randomisée les traitements fonctionnel versus orthopédique.
Patients et méthodes |
L’étude s’est déroulée aux urgences du CHRU de Lille du 1er juin 2012 au 30 septembre 2013 (16mois). Les patients présentant des signes de gravité clinique de traumatisme de cheville ou une douleur à la palpation de la face dorsale de l’interligne de Chopart (IC) sans lésion osseuse radiographique bénéficiaient d’une échographie étudiant l’ensemble des ligaments de la cheville et du pied. Le critère d’inclusion principal était la présence d’une lésion d’au moins un des ligaments dorsaux de l’IC à l’échographie. Les patients du groupe fonctionnel était immobilisés pendant 6 semaines par une attelle semi-rigide stabilisant le couple de torsion du pied – l’attelle FSO Thermoskino. La rééducation était débutée précocement. Les patients du groupe orthopédique étaient immobilisés pour une durée de 6semaines dans une botte en résine.
Résultats |
Quatre vingt dix EC ont été diagnostiquées. Comme pour les entorses de cheville le mécanisme lésionnel principal était le varus équin (75 %). Il s’agissait d’entorses graves dans 68 % des cas. Il existait une concordance entre l’examen clinique et l’analyse échographique dans seulement 47 % des cas. Quarante-neuf patient ont été inclus dans le groupe fonctionnel, 41 dans le groupe orthopédique. Les deux groupes étaient comparables. À 3mois du traumatisme, les patients du groupe fonctionnel avaient de meilleurs résultats aux score de Kitaoka (p=0,02) et de FAAM (p=0,03). La durée d’arrêt de travail était significativement plus faible dans le groupe fonctionnel (p=0,03). À plus de 6mois du traumatisme, il n’y avait plus de différence au score de FAAM et les deux groupes avaient de bons résultats (94 % de récupération). La reprise d’une activité sportive au même niveau qu’avant le traumatisme était comparable dans les deux groupes.
Conclusion |
Les EC sont relativement fréquentes, difficiles à diagnostiquer cliniquement et souvent graves. Le traitement fonctionnel permet une reprise du travail précoce, une récupération fonctionnelle plus rapide avec des résultats équivalents au traitement orthopédique sur le long terme.
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Vol 100 - N° 7S
P. S305 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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