Un substitut osseux injectable de 2e génération est-il plus efficace que les substituts classiques dans les fractures du plateau tibial de type Schatzker type VI ? Résultats d’une série prospective contrôlée-appariée de 40 cas - 22/10/14
Résumé |
Les fractures complexes du plateau tibial produisent des dépressions de surfaces articulaires, et une greffe o augmentant la stabilité de l’ostéosynthèse O est recommandée. Un substitut osseux injectable de 2e génération avec des propriétés biomécaniques (module d’élasticité deux fois supérieur à l’os spongieux) et de résorption lente semblait intéressant dans cette indication. Notre hypothèse était que les résultats obtenus avec substitut phosphocalcique résorbable de 2e génération dans les fractures Schatzker VI du tibia seraient supérieurs à ceux obtenus avec les substituts d’hydroxi-apatites classiques. Entre 2009 et 2012, 40 patients opérés pour une fracture des plateaux tibiaux Schatzker type VI ont été inclus prospectivement. Les patients étaient appariés sur l’âge (±3ans) et le sexe. En fonction de la technique utilisée nous avons défini 2 groupes : groupe témoin (T) patients opérés en utilisant un comblement avec une hydroxi-apatite classique et l’autre utilisant le substitut phosphocalcique 2e génération (groupe cas – C). Vingt paires de patients ont été inclues dans notre série, 6 paires de femmes et 14 paires d’hommes, d’âge moyen 41±7,8 (25–52), IMC moyen 24,6±3,8 (17–31), le délai moyen de suivi était de 17±7 mois (12–34). Les critères de jugement étaient : (1) l’efficacité – taux de consolidation et de reprise des activités professionnelles et sportives à 6 mois et 1 an, le KOOS aux différentes dates d’évaluations, l’affaissement secondaire des plateaux tibiaux (mesurée sur TDM) ; (2) la sécurité – existence de complications postopératoires majeures (embolie graisseuse, sepsis, ciment intra-articulaire)
Résultats |
Le délai consolidation moyen était de 5±1 mois (3–7). Il n’existait pas de différence significative en termes de taux de consolidation, de reprise du travail ou des activités sportives entre les deux groupes à 6 mois ou un an. La mobilité était significativement supérieure dans le groupe C (110 vs 128°, p=0,001). Le KOOS était significativement supérieur pour les scores symptômes (p=0,04), ADL (p=0,021) pour le groupe C mais sans différence pour les items sport et QOL. L’affaissement secondaire de la réduction était significativement plus important dans le groupe T par rapport au groupe C avec respectivement un affaissement moyen au dernier recul pour le plateau tibial externe de 1,8±2mm contre 0,257±0,24 (p<0,01), et pour le plateau tibial interne de 2,02±1,7mm contre 0,20±0,3mm (p<0,01).
Le taux de complications étaient comparables dans les 2 groupes.
Les résultats de cette étude semblent indiquer que l’augmentation au substitut osseux de 2ème génération permet d’obtenir une meilleure mobilité postopératoire et une meilleure stabilité de la réduction*.
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Vol 100 - N° 7S
P. S292 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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