Épidémiologie des fractures fémorales sur ostéosynthèse. Étude prospective de 18 mois - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
Il est admis que les fractures fémorales sur implants sont en augmentation constante compte tenu du vieillissement de la population, de l’augmentation des fractures fémorales et des arthroplasties. Le patient type, défini en 2005 lors du symposium de la SOFCOT sur les fractures péri-prothétiques, était une femme âgée de plus de 75ans, porteuse d’une PTH. Nous avons voulu actualiser et préciser les caractéristiques des fractures sur implant d’ostéosynthèse ainsi que leur fréquence.
Matériel et méthode |
L’ensemble des fractures fémorales sur ostéosynthèse a été colligé sur une période prospective de 18 mois. Outre les données épidémiologiques classiques étaient notés le niveau d’autonomie (Parker, Devane), le lieu de vie et de dépendance (Katz). Le type d’implant, de fracture, son niveau, le délai entre la pose de l’implant et la fracture, l’état du scellement des prothèses étaient relevés.
Résultats |
La série comportait 30 patients (27F, 3H) d’âge moyen 80,4ans (42–98) dont 20 habitaient à domicile. Le score moyen de Parker était de 3,7, le score de Devane moyen de 1,8 et le score de Katz moyen de 3,8. Il s’agissait de 1,3 % (30–2284) des admissions en urgence. Sur la même période 80 fractures sur prothèses ont été admises (3,5 % des admissions). Il s’agissait de – 21 clous, 3 vissages cervicaux, 3 plaques fémorales, 3 vis-plaque à compression. Trois fois une PTG était impliquée (1 vissage, 1 plaque fémorale, 1 vis-plaque à compression). Les patients les plus vieux (88,6ans) étaient ceux portant une vis-plaque à compression et les plus jeunes (74ans) ceux avec une plaque fémorale. Le délai le plus court (0,7ans) était observé pour les vissages fémoraux et le délai le plus long (8ans) étaient observé pour les vis-plaque. La fracture était située 17 (56 %) fois au tiers distal et était 11 fois spiroïdes (37 %). Vingt-trois fois (77 %), elle était située sur l’implant.
Discussion et conclusion |
Le patient type présentant une fracture fémorale sur une ostéosynthèse est une femme de plus de 80ans, présentant une fracture du fémur distal, spiroïde, à distance d’un enclouage, vivant à domicile, modestement autonome et peu active. Il s’agit à notre connaissance du premier rapport épidémiologique des fractures fémorales sur ostéosynthèse. Ces fractures sont rares mais correspondent à 27,3 % (30–110) des fractures fémorales sur implant. Le chirurgien traumatologue doit être prêt à les prendre en charge et avoir conscience de cette fréquence.
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Vol 100 - N° 7S
P. S289 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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