Influence de la sévérité de la dysplasie trochléenne sur l’évolution d’une instabilité rotulienne objective traitée par reconstruction du ligament fémoro-patellaire médial associée à une ostéotomie de la tubérosité tibiale antérieure - 22/10/14
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Résumé |
Introduction |
Nous avons revu de façon rétrospective monocentrique une série de 28 genoux porteurs d’une instabilité fémoro-patellaire objective traitée chirurgicalement par l’association d’une reconstruction du ligament fémoro-patellaire médial (LFPM) et transposition de la tubérosité tibiale antérieure (TTTA) avec un minimum de suivi d’un an, en comparant 2 groupes de patients présentant des stades de dysplasie trochléenne (DT) différents.
Matériel et méthodes |
Vingt-huit genoux chez 26 patients ont été inclus dans cette série d’instabilité patellaire objective en les séparant en 2 groupes – le groupe 1 (14 genoux) concernait les patients présentant une dysplasie de stade A ou C dans la classification de Dejour+le groupe 2 (14 genoux) concernait des stades B et D (avec éperon sus trochléen). La transposition tibiale était le premier geste réalisé et cherchait à rétablir un indice de Caton normal. La ligamentoplastie pour reconstruire le LFPM était faite au semi-tendineux. Son réglage était réalisé en utilisant les critères de placement de Schöttle. L’évaluation des résultats a été basée d’une part sur l’évolution des scores cliniques Lillois pour la stabilité patellaire et IKDC pour l’évaluation fonctionnel+d’autre part sur l’évaluation de l’état cartilagineux par la réalisation d’une IRM au dernier recul comportant des séquences spécifiques (3D SPGR) en utilisant les classifications d’Outerbridge et d’Anderson pour quantifier les lésions.
Résultats |
Au recul moyen de 23 mois, il n’existait aucune récidive de luxation objective. Cinq patients ont présenté une instabilité subjective résiduelle (3 patients du groupe I et 2 patients du groupe II, p=0,7641). Il existait une amélioration significativement plus importante du score IKDC fonctionnel dans le groupe I (score moyen de 79,29 – de 21,26 à 92,17) que dans le groupe II (score moyen de 68,58 – de 35 à 83,91) p=0,0123. L’analyse cartilagineuse par IRM au dernier recul a permis de mettre en évidence que 8 patients (3 du groupe I et 5 du groupe II, – =0,6728) présentaient une majoration des lésions cartilagineuses. Plus de lésions étaient constaté dans le groupe II au dernier recul (100 % des patients, avec 85,52 % de grade 2 ou plus, et 36 % d’atteinte bipolaire) que dans le groupe I (64,29 % des patients, toutes de grade 2 ou moins, et seulement 1 lésion bipolaire). La progression des lésions était statistiquement corrélée à l’existence d’un score IKDC postopératoire d’une valeur inférieure à 70, à l’existence d’une amyotrophie du vaste interne, et à l’existence de douleurs modérées à sévères.
Conclusion |
La reconstruction du LPMF associé à une TTTA dans le cadre d’une instabilité patellaire objective permet d’assurer une bonne stabilité patellaire indépendamment du degré de DT. Les résultats cliniques fonctionnels des patients souffrant de DT de haut grade semblaient cependant moins bons. L’existence d’un mauvais résultat clinique et les difficultés de récupération semblaient corrélés à une progression des lésions cartilagineuses.
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Vol 100 - N° 7S
P. S280-S281 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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