Évaluation des comptes rendu opératoires dans un centre universitaire. Encore des progrès à faire ! - 22/10/14
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Résumé |
Le compte rendu opératoire (CROP) est un élément majeur du dossier médical. Pour la sécurité du patient, il va constituer un des documents prouvant le strict respect des recommandations – checklist, anti-bioprophylaxie, préparation cutanée. Il permet de reconstituer l’intervention et renferme les références des implants, utiles pour une reprise. Notre hypothèse était que ces informations peuvent faire défaut. Nous avons mené une EPP incluant 250 arthroplasties de hanche consécutives (première intention et révisions). Les CROP ont été analysés selon des référentiels existants (CROP générique de l’HAS et de la SOFCOT). Ont été recherchés : – le libellé de l’indication et de l’intervention ; – la traçabilité des protocoles d’antibioprophylaxie et de préparation cutanée ; – la validation de la checklist ; – les références des implants (avec vérification de conformité) ; – la prévention des complications par le contrôle du nerf sciatique et de la stabilité prothétique, le compte des textiles et la radiographie postopératoire. Deux cent quarante-sept CROP ont pu été analysés. Le libellé de la procédure était noté dans 97 % des cas, l’indication dans 86 %, le côté dans 90 %. Le type d’anesthésie était non précisé dans 5 % des cas. L’identité de l’anesthésiste était absente dans 9 % des cas et sa présence lors de l’installation du patient n’était mentionnée que dans moins un cas sur deux. La checklist était notée dans 91 % des cas, l’anti-bioprophylaxie dans 79 % des CROP et la préparation cutanée dans 94 %+une recommandation était alors citée dans 95 % des cas. Le contrôle du nerf sciatique, l’évaluation de la stabilité, la radiographie postopératoire étaient respectivement retrouvés dans 77 %, 85 % et 49 % des CROP et le compte des textiles dans seulement 5 % des cas (toujours pour des révisions). À l’acétabulum, on retrouvait 8 % d’erreurs ou d’imprécisions de modèle d’implant, 1 % d’erreur de taille et un manufacturier précisé dans 78 % des cas. Pour le pivot fémoral, ces chiffres étaient respectivement de 2 % (erreur d’ancrage entre cimenté et non cimenté), 1 %, et 73 %. Pour la tête fémorale, on notait 2 % d’erreur (diamètre ou profondeur de col) avec un couple de frottement clairement mentionné dans seulement 76 % des cas. Ces résultats montrent les progrès encore à accomplir dans la rédaction de ce document o sensibles O. Des actions d’EPP par des audits cliniques mais aussi des RMM constituent des pistes pour améliorer la qualité et sensibiliser tous les opérateurs aux conséquences chirurgicales ou médico-légales de ces erreurs ou omissions. Si l’utilisation de CROP-types constitue une aide, cela ne compense pas un possible et passager manque d’attention ou de rigueur.
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Vol 100 - N° 7S
P. S275-S276 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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