Thromboprophylaxie après prothèse de hanche ou de genou – la France en avance ou en retard ? - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
La thromboprophylaxie après prothèse de hanche ou de genou, selon les recommandations de la SFRA, comporte comme mesure principale la prescription d’héparine de bas poids moléculaire (ou de molécules assimilées) (HBPM) ou depuis peu des nouveaux anticoagulants oraux ne nécessitant pas de surveillance biologique. Dans d’autres pays notamment anglophones, des mesures alternatives sont autorisées, et il se produit un regain d’intérêt pour la simple aspirine. L’objectif de ce travail était de faire le point sur la littérature récente concernant la thromboprophylaxie par aspirine en comparaison des HBPM – recommandations des sociétés savantes, efficacité et innocuité (taux de thrombose veineuse profonde, taux d’embolie pulmonaire mortelle ou non, taux de décès postopératoire précoce, taux de complications hémorragiques).
Matériel et méthodes |
Une recherche informatisée sur la base de données PubMed a été réalisée avec les mots-clés suivants – thromboprophylaxis, low molecular weight heparine, aspirine, total knee replacement, total hip replacement. Les résumés des études sélectionnés par la base de données ont été lus et sélectionnés s’ils permettaient de répondre à tout ou partie de la question posée.
Résultats |
Les études portant sur la thromboprophylaxie par aspirine sont peu nombreuses en comparaison de celle portant sur le HBPM. Mais les effectifs apparaissent suffisants pour tirer des conclusions valides. Les HBPM font partie des recommandations universelles. L’aspirine n’est acceptée que dans les pays anglosaxons. Récemment, les recommandations américaines ont été unifiées en ce sens. Les études comparatives tendent à montrer que l’efficacité de l’aspirine est similaire à celle des HBPM, avec dans les deux cas une incidence très faible. Mais le risque de complications hémorragiques est nettement diminué par l’aspirine.
Discussion |
L’absence de différence dans l’efficacité des deux produits pourrait être liée aux protocoles de rééducation plus rapides que dans le passé. La diminution du risque hémorragique pourrait être bénéfique dans la recherche d’une diminution des durées d’hospitalisation et du taux de réadmission.
Conclusion |
La thromboprophylaxie par aspirine pourrait retrouver droit de cité en France, mais cette molécule est sans doute handicapée par son absence des recommandations officielles françaises.
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Vol 100 - N° 7S
P. S268 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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