Chondrolyse fémoro-tibiale médiale rapide après méniscectomie arthroscopique. Première observation - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
La coxarthrose destructrice rapide, la chondrolyse fémoro-tibiale latérale ou glénohumérale sont rares mais classiques. À notre connaissance, aucun cas n’a été observé sur le compartiment fémoro-tibial médial après résection méniscale arthroscopique. Nous rapportons une observation d’une chondrolyse médiale rapide.
Cas clinique |
Il s’agit d’un patient de 64ans qui présentait fin 2012 une douleur du genou droit sur une lésion méniscale médiale minime isolée (bilan radiologique standard et arthro-scanner – janvier 2013). Une prise en charge chirurgicale était réalisée avec une méniscectomie partielle arthroscopique (mars 2013). Aucune infiltration n’a été réalisée en pré-, per- ou postopératoire. L’évolution immédiate était satisfaisante mais rapidement une douleur s’installait. Aucun épisode fébrile ou suspect d’infection n’était rapporté. Les douleurs réapparaissaient de façon importantes et croissantes à partir de mai–juin 2013, motivant la réalisation d’un nouveau bilan radiologique standard (juillet 2013) qui montrait un pincement fémoro-tibial médial complet. Une consultation dans notre établissement était organisée (août 2013). L’examen clinique mettait en évidence un genou sec, froid, mobile (0 0 120), stable, un léger morphotype en varus, une douleur fémoro-tibiale médiale essentiellement antérieure et l’absence de signes méniscaux. Un bilan radiologique complémentaire était demandé (septembre 2013) – les clichés en schuss confirmaient un pincement complet stade III de Ahlback et l’arthro-scanner objectivait une chondrolyse complète isolée du compartiment fémoro-tibial médiale, un varus de 6° pour 3° de varus controlatéral. Le bilan biologique était sans particularité. Devant l’absence d’argument infectieux et ce genou sec aucune ponction de genou n’a été réalisée. Afin d’obtenir une amélioration clinique un traitement rhumatologique a été proposé mais refusé par le patient. À ce jour, le patient est en attente d’une prothèse unicompartimentale médiale du genou.
Discussion et conclusion |
À notre connaissance aucun cas de chondrolyse rapide après méniscectomie médiale arthroscopique n’a été décrit. Des chondrolyses rapides ont été observées à la hanche, à l’épaule, à la cheville ou sur le compartiment latéral du genou après méniscectomie. Concernant le compartiment médial des cas d’ostéonécrose aseptique ont été rapportés après méniscectomie ou utilisation de radiofréquence. Ce cas clinique souligne l’extrême nécessité d’un examen radio-clinique rigoureux et documenté au préalable de toute intervention, ainsi qu’une grande prudence quant à l’indication d’une méniscectomie afin d’éviter une arthroscopie abusive, a fortiori au-delà de 60ans. Cette complication doit être connue. À l’instar de la hanche et de l’épaule seule une arthroplastie semble être la solution pour les formes complètes.
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Vol 100 - N° 7S
P. S261 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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