Le déclin fonctionnel un an après une fracture de l’extrémité supérieure du fémur de 117 patients de plus de 75 ans - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
Un pour cent des chutes du sujet âgé conduit à une fracture de l’extrémité supérieure du fémur (FESF). La FESF est associée à un haut taux de mortalité et à une majoration de dépendance. L’objectif principal était de déterminer la prévalence du déclin fonctionnel un an après une FESF. L’objectif secondaire était d’identifier les facteurs associés au déclin fonctionnel.
Matériel et méthode |
Notre étude épidémiologique prospective portait sur des patients de plus de 75ans évalués téléphoniquement un an après une FESF prise en charge dans un service d’orthopédie et de traumatologie. Le statut fonctionnel était évalué par les activities of daily living (ADL) avant la fracture, au moment de la sortie du service de chirurgie et un an après la FESF. Le déclin fonctionnel était définit par la différence entre les ADL pré-fracturaires et les ADL un an après la FESF. Les facteurs évalués étaient – ADL, IADL, CIRS-G, MNA, MMSE. Le seuil de significativité des tests était – p<0,05.
Résultats |
L’âge moyen des 117 patients inclus était de 87,08ans. La mortalité à un an de la FESF était de 35,6 %. Parmi les 75 survivants, les données étaient entièrement disponibles pour 51 d’entre eux. La prévalence du déclin fonctionnel était de 41,2 % avec une moyenne de 0,81 point sur un score de 6 points (minimum 0,0+maximum 5,5). L’unique facteur associé au déclin fonctionnel un an après la FESF était les ADL à la sortie du service de chirurgie orthopédique (p=0,027). Le MNA moyen était à 21–30 et n’était pas associé au déclin fonctionnel. Les institutionnalisations se majoraient passant de 17,6 à 25,5 %.
Discussion |
Il existe un haut taux de mortalité un an après une FESF et le déclin fonctionnel est associé aux ADL de sortie de chirurgie et non aux ADL pré-fracturaires. Une intervention multi-disciplinaire précoce semblerait adaptée et les modèles ortho-gériatriques trouvent ainsi toute leur justification. Dans le contexte médico-économique actuel et devant une pathologie aussi prévalente, il conviendrait de poursuivre les études afin d’identifier si les prises en charge précoces des facteurs modifiables pourraient influencer les résultats de morbi-mortalité à moyen et long terme.
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Vol 100 - N° 7S
P. S245 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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