Devenir à long terme des arthrodèses cervicales intersomatiques du sujet jeune - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
L’arthrodèse cervicale antérieure est une technique courante en traumatologie du rachis. L’apparition de signes radiologiques de discopathie aux niveaux jouxtant l’arthrodèse soulève la question de l’origine des syndromes adjacents. Cette étude présente les résultats cliniques, fonctionnels et radiologiques à long terme d’une arthrodèse cervicale antérieure.
Matériels d’étude |
Quinze patients âgés de 17 à 50ans avec une lésion traumatique instable du rachis cervical bas ont été revus rétrospectivement à plus de cinq ans de leur arthrodèse cervicale antérieure. Aucun patient ne présentait de discopathie radiographique à la prise en charge initiale.
Méthodes |
Le score fonctionnel employé est le Neck Disability Index. Le bilan radiographique comprend un scanner à 3 mois, des clichés statiques et dynamiques à 4 mois et au recul maximal.
Résultats |
Tous les patients ont leur greffe fusionnée au recul maximal et les résultats cliniques et fonctionnels selon le NDI sont bons. Tous les patients présentent un syndrome adjacent au recul maximal. Aucune complication neurologique n’est apparue dans les suites d’un syndrome adjacent. Deux patients ont présentés une fusion complète d’un étage directement adjacent à l’arthrodèse. Aucune reprise chirurgicale n’a été nécessaire pour un syndrome adjacent.
Discussion |
Il existe une controverse quant à l’origine du syndrome adjacent. Un disque intervertébral évolue physiologiquement vers la dégénérescence. Toutefois, le taux de discopathie à l’étage adjacent à une arthrodèse est plus important chez une population arthrodésée que dans une population normale. La nouvelle répartition des contraintes sur les étages voisins d’une arthrodèse peut donc être mise en cause dans la survenue de ce phénomène. Les examens à disposition n’ayant pas toujours une bonne valeur prédictive négative, certaines lésions passées inaperçues lors du bilan initial pourraient également être impliquées.
Conclusion |
les signes radiographiques de dégénérescence discale sont inéluctables et soulèvent la question de la responsabilité de l’arthrodèse. La généralisation des syndromes adjacents dans cette étude tend à montrer que l’arthrodèse est plutôt un facteur précipitant la survenue d’une discopathie. Il ne faut pas négliger les lésions qui seraient mal ou sous-estimées sur le bilan initial.
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Vol 100 - N° 7S
P. S241 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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