Influence de la radiofréquence sur la température intra-articulaire en arthroscopie de l’épaule - 22/10/14
Résumé |
Introduction |
Les sondes de radiofréquences utilisées dans l’arthroscopie de l’épaule peuvent augmenter la température intra-articulaire et aboutir à des complications nerveuses, cartilagineuses, capsulaires ou cutanées. Le but de notre étude est d’identifier les facteurs pouvant influencer cette température afin de les prendre en considération dans la pratique courante et éviter les complications thermiques.
Matériel |
Dix patients (3 femmes et 7 hommes), d’âge moyen 41ans (A10), opérés d’une arthroscopie de l’épaule pour réparation de la coiffe des rotateurs ont été inclus dans cette étude.
Méthodes |
Nous avons utilisé la sonde de radiofréquence Ambient™ ArthroWandy Super TurboVacy 90 (Arthrocare, Sunnyvale, Californie) intégrant un thermomètre et permettant de mesurer la température intra-articulaire peropératoire. Pour chaque patient, la température a été enregistrée lors de l’utilisation continue de la sonde pendant une minute, en utilisant 4 niveaux d’aspiration différents (libre, faible, moyenne et élevée) et 3 puissances différentes (5, 7, 9). Les résultats des 12 combinaisons ainsi obtenues pour chaque épaule testée ont été notées dans un tableau Excel puis saisies par le logiciel R-Core Team 2013y. Des modèles uni- et multi-variés mixtes ont été construits pour évaluer l’effet des différentes variables.
Résultats |
Une température de 50°C a été atteinte dans 12 % de l’ensemble des enregistrements. Les variables o temps O, o puissance de la radiofréquence O et o niveau d’aspiration O avaient un effet significatif sur la température mesurée (p<0,001). À chaque seconde la température augmentait en moyenne de 0,24°C (0,22–0,26). Pour chaque augmentation d’un point de la puissance de la radiofréquence, la température augmentait en moyenne de 0,59°C (0,41–0,77). Pour chaque diminution d’un niveau de l’aspiration, la température augmentait de 3,8°C (3,4–4,2).
Discussion |
Les études cadavériques ont déjà montré l’influence de la sonde de radiofréquence sur l’augmentation de la température intra-articulaire ainsi que l’effet néfaste que cela peut avoir. Notre étude, à la différence des précédentes, mesure la température peropératoire de l’espace sous acromial, prenant en compte la température physiologique de base ainsi que l’influence du flux sanguin. Nous avons montré que, même avec les nouvelles sondes bipolaires, la température peut atteindre facilement des valeurs supérieures à 45°C.
Conclusion |
Une aspiration élevée, une puissance de la sonde de radiofréquence inférieure à 8 et une utilisation périodique de courte durée de la sonde paraissent indispensables pour éviter les complications thermiques locales durant l’arthroscopie de l’épaule.
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Vol 100 - N° 7S
P. S227 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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