Est-ce que les données d’une échographie sous-acromiale permettent de prédire l’efficacité d’une infiltration intra-bursale ? Étude prospective sur 39 cas - 22/10/14
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Résumé |
L’échographie est devenue un examen de choix dans la prise en charge des épaules douloureuses, tant pour le diagnostic que pour la réalisation d’infiltrations écho-guidées. Le but de ce travail est de savoir si l’efficacité d’une infiltration de la bourse sous-acromio-deltoïdienne est corrélée aux constatations échographiques ?
Il s’agit d’une étude prospective menée de novembre 2012 à novembre 2013 incluant les patients présentant une douleur sous-acromiale dont la coiffe était continue ou présentant une lésion trans-fixiante infra-centimétrique. Un examen clinique standardisé de l’épaule était réalisé, immédiatement suivi d’une échographie statique et dynamique, d’une échographie intra-bursale de xylocaine puis d’un nouvel examen clinique identique au précédent. Lors de l’échographie, étaient notés l’état de la bourse, la forme du ligament acromio-coracoïdien (LAC) et la déformation de la bourse lors de son passage sous le LAC. Nous avons considéré l’infiltration comme efficace (répondeur positif) si une amélioration de plus de 75 % d’au moins trois paramètres de l’examen clinique était constatée. Trente-neuf patients ont été inclus. L’âge moyen était de 56,7ans. Trente bourses sous-acromiales ont été jugées anormales, soit exsudatives 1 seule fois, soit épaissie 10 fois soit les deux 19 fois. Vingt-six se déformaient lors du passage sous le LAC. Le LAC a été retrouvé plat dans 23 cas. Un ressaut a été noté dans 6 cas. Vingt patients ont été considérés comme répondeurs positifs à l’infiltration selon les critères prédéfinis. Il y avait autant de bourse anormale, exsudatives ou épaissies chez les répondeurs positifs que chez les répondeurs négatifs. Il en était de même pour la forme du ligament acromio-coracoïdien et pour la déformation de la bourse. Ainsi aucune corrélation n’a pu être mise en évidence entre les constatations échographiques et l’efficacité d’une infiltration d’anesthésique local dans la bourse sous-acromiale.
Cette étude suggère que les anomalies échographiques constatées ne sont peut être que des modifications physiologiques, confirmant les constatations analogues faites par d’autres auteurs sur des patients asymptomatiques et remettant en cause le diagnostic trop facilement porté de conflit sous acromial. Cet examen de plus en plus fréquemment prescrit pour les douleurs d’épaule, est certainement très utile pour informer le chirurgien sur l’état de la coiffe, pour réaliser l’infiltration intra-bursale mais ne permet pas de conclure sur l’origine des douleurs.
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Vol 100 - N° 7S
P. S226-S227 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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