Classes III, sémiologie et principes thérapeutiques - 17/10/14
Résumé |
Caractérisées par une position relative trop antérieure de la mandibule par rapport au maxillaire, les dysmorphies de classe III présentent des formes cliniques variées accompagnées souvent d'un préjudice esthétique. La présence et l'importance des signes cliniques : rectitude ou concavité du profil, aplasie de la face moyenne, fermeture de l'angle nasolabial, inversion des rapports labiaux et proéminence mentonnière permettent de poser le diagnostic et de différencier les formes cliniques. Une classe III occlusale avec occlusion incisive inversée complètent le tableau clinique. Les compensations alvéolaires incisives maxillaires et mandibulaires doivent être évaluées et influencent la prise en charge thérapeutique. Le pronostic réservé lié à la croissance mandibulaire tardive s'assombrit en cas d'étiologie héréditaire ou congénitale. À l'opposé, une origine fonctionnelle, ventilation buccale et position linguale basse et antérieure, améliore, après correction, le pronostic et les résultats d'une action orthopédique. L'absence de guide antérieur favorise les dysfonctions articulaires. L'hyperactivité labiale et les compensations alvéolaires peuvent entraîner un déficit parodontal antérieur. L'âge, la sévérité du décalage et son origine, la direction de croissance et les compensations alvéolaires conditionnent l'approche thérapeutique. La prise en charge est précoce afin de normaliser les fonctions et rétablir une clé incisive. L'insuffisance transversale maxillaire, souvent présente, doit être corrigée avant l'anomalie sagittale. L'orthopédie est réalisée avec des activateurs de classes III ou un masque facial. Dans les cas de pronostic défavorable cette phase est malgré tout mise en œuvre comme test thérapeutique. Dans les faibles décalages squelettiques, l'orthodontie permet de normaliser l'occlusion par distalisation mandibulaire et mésialisation maxillaire, avec ou sans extractions en fonction de l'encombrement. Le schéma type d'extractions est 15-25-34 et 44. Dans les cas limites, les risques d'aggravation squelettique doivent faire différer toute décision irréversible. Le préjudice esthétique et les limites des compensations alvéolaires conduisent fréquemment à une prise en charge chirurgico-orthodontique en fin de croissance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Classe III squelettique, Masque facial, Orthodontie, Traitement chirurgico-orthodontique
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