Traitement par agoniste GnRH d’un macroadénome hypophysaire gonadotrope responsable d’un syndrome d’hyperstimulation ovarienne - 11/10/14
Résumé |
Introduction |
L’adénome gonadotrope est habituellement non sécrétant mais peut être exceptionnellement associé à un syndrome d’hyperstimulation ovarienne, pouvant être traité par exérèse chirurgicale de l’adénome.
Objectif |
Présenter le traitement médical par analogue GnRH d’un syndrome d’hyperstimulation ovarienne spontanée rattaché à un macroadénome gonadotrope.
Observation |
Patiente de 34ans présentant une oligospanioménorrhée, galactorrhée et hyperoestradiolémie à l’arrêt d’une contraception estroprogestative. L’échographie pelvienne retrouve des ovaires de très grande taille contenant des macrokystes multiples (60×130mm au maximum). Le taux d’oestradiol est très élevé, FSH et LH non freinées, la prolactine très modérément élevée. Un traitement estroprogestatif ne permet pas la régression des kystes ovariens. Une TDM cérébrale (patiente claustrophobe) met alors en évidence une masse à extension intrasellaire mesurant 18×20×21mm faisant évoquer un adénome hypophysaire gonadotrope fonctionnel. Le gynécologue traitant initie alors un traitement par analogues GnRH (2 injections de Leuropreline d’action retardée) et cabergoline, qui induit de façon remarquable la décroissance des concentrations d’oestradiol (19 600 à 68pmol/l), une très nette diminution des kystes ovariens et la réapparition rapide de cycles menstruels réguliers. La patiente bénéficie d’une chirurgie hypophysaire transsphénoïdale difficile, ne permettant qu’une exérèse partielle de l’adénome, dont la nature gonadotrope et non prolactinique est confirmée à l’examen immunohistochimique. En postopératoire, l’hyperprolactinémie persiste. La patiente garde des cycles réguliers sous Cabergoline.
Conclusion |
Cette observation suggère que le traitement par GnRH peut avoir un intérêt dans le traitement des exceptionnels syndromes d’hyperstimulation associés à des macroadénomes gonadotropes sécrétants, qui ont probablement conservé l’expression de récepteurs GnRH fonctionnels.
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Vol 75 - N° 5-6
P. 431 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.