Lupus cutané subaigu induit par la capécitabine : un cas - 04/10/14
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Résumé |
Introduction |
Plus d’une centaine de médicaments sont recensés comme inducteurs de lupus érythémateux cutané subaigu (LCS). Récemment, certaines chimiothérapies ont également été incriminées. L’apparition d’un LCS dans un contexte néoplasique fait discuter d’une part la possibilité d’un syndrome paranéoplasique, d’autre part la responsabilité de la chimiothérapie et le rapport bénéfice/risque de l’arrêt d’un traitement potentiellement efficace. Nous rapportons un cas d’éruption cutanée à type de LCS induite par la capécitabine (Xeloda®).
Observation |
Une femme de 50ans avait depuis de nombreuses années un lupus érythémateux systémique (LES) peu évolutif, non traité et sans manifestation cutanée. Elle consultait pour une éruption annulaire érythémato-squameuse et prurigineuse prédominant aux zones photo-exposées, survenue quatre mois après le début d’un traitement par capécitabine pour un cancer colique évolutif. L’aspect des lésions cutanées et la positivité des anticorps anti-SSA faisaient discuter le diagnostic de LCS. Les lésions, résistant à un traitement associant hydroxychloroquine et corticothérapie générale mais disparaissant à l’arrêt de la capécitabine, et la présence de nécroses kératinocytaires à l’histologie suggéraient un LCS induit.
Discussion |
Certaines chimiothérapies comme la capécitabine peuvent révéler ou induire des lésions de LCS, dans le cadre d’un lupus préexistant ou non. Les cas rapportés auprès de la pharmacovigilance française sont rares, mais cet effet secondaire doit être connu en raison de l’augmentation constante de l’utilisation de ces anticancéreux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
More than 100 drugs have been registered as inducing subacute cutaneous lupus erythematosus (SCLE). Recently, some types of chemotherapy have also been incriminated. If SCLE develops in a setting of neoplasia, two possibilities should be considered: it is either a paraneoplastic syndrome or it is caused by the chemotherapy, thus calling for important decisions on the benefit/risk of stopping potentially effective medication. We report a case of SCLE induced by Xeloda® (capecitabine).
Patients and methods |
A 50-year-old female patient consulted with an annular erythematosquamous and pruriginous eruption, predominantly on areas of the body exposed to sunlight, occurring 4 months after the initiation of capecitabine for advanced colon cancer. She had presented systemic lupus erythematosus (SLE) for many years, which was not treated, was not progressive and had no cutaneous manifestations. The appearance of the cutaneous lesions, positivity for anti-SSA antibodies and the histological aspect led to diagnosis of SCLE. The lesions were resistant to treatment with hydroxychloroquine and systemic corticosteroids, but disappeared after discontinuation of capecitabine, suggesting chemotherapy-induced SCLE.
Discussion |
Some types of chemotherapy such as capecitabine may reveal or induce SCLE lesions, whether or not there is a previous history of SLE. Cases of chemotherapy-induced cutaneous lupus reported to the French pharmacovigilance agency are rare, but this side effect must be recognised due to the constantly rising use of this type of anticancer agent.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lupus cutané induit, Lupus érythémateux subaigu, Capécitabine, Chimiothérapie
Keywords : Induced cutaneous lupus erythematosus, Subacute cutaneous lupus erythematosus, Capecitabine, Chemotherapy
Plan
Vol 141 - N° 10
P. 593-597 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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