Résultats oncologiques et incidence des complications à long terme chez les patients opérées de laryngectomie partielle avec CHP ou CHEP : expérience fondée sur 50 cas - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
La prise en charge chirurgicale par voie externe du cancer du larynx peut bénéficier de techniques chirurgicales comme la laryngectomie partielle supracrycoïdienne avec CHP ou CHEP. Les résultats oncologiques de ces techniques sont généralement satisfaisants mais des formes de cicatrisations exubérantes peuvent compromettre des résultats fonctionnels initialement encourageant. L’objectif de cette étude est d’évaluer si les limites données à cette indication dans notre centre sont reproductibles et satisfaisants du point de vue oncologique et de rapporter le plus fréquentes complications fonctionnelles à long terme, en précisant notre protocole de gestion.
Matériel et méthodes |
Du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2013, 50 patients ont été opérés de laryngectomie partielle supra crycoïdienne avec CHP ou CHEP dans notre service pour carcinome laryngé. Dans la même période 5 patients ont été pris en charge pour complications tardives de ces techniques (4 été opérées dans notre centre). L’étude a porté sur le stade de la lésion primitive, l’analyse du contrôle de la maladie et la gestion des complications fonctionnelles à long terme.
Résultats |
L’étude a intéresse 48 hommes et 2 femmes. L’âge moyen au moment de la chirurgie était de 64ans. 42 patients ont nécessité d’une laryngectomie partielle avec CHEP et 13 patients d’une laryngectomie partielle avec CHP. Selon la classification TNM il y avait 7 T1, 19 T2, 18 T3 et 6 T4. Une atteinte ganglionnaire a été retrouvé chez le 14 % des patients (n=7). L’hospitalisation moyenne a été de 25jours. L’alimentation par os a été possible chez le 75 % des patients dans le 40jours postopératoires et le 80 % des patients a repris une respiration par le voie naturelle dans le 90jours post-opératoire. Le suivi moyen a été de 44,6 mois (de 3 mois jusqu’à 120 mois). Le taux de récidive a été de 12 % (n=6). Selon la méthode Kaplan-Meier la survie totale est de 92 % à 3ans, 85 % à 5ans ; le taux de récidive est de 94 % à 3ans et à 5 an. 4 patients (8 %) ont souffert de dyspnée tardive (3 patients ont développé une exubérance muqueuse et 1 patient a développé une sténose de la néoglotte). Le traitement de ces complications a été réalisé avec des techniques endoscopiques au laser CO2, dilatations et positionnement de T-tube, avec préservation de la respiration et de la déglutition par le voie naturelle dans 3 cas. 1 patient opéré dans un autre centre a expérimenté une laryngectomie totale pour récidive sur laryngomucocele.
Conclusion |
L’indication aux laryngectomies partielles supra crycoïdienne avec CHP ou CHEP principalement retenue pour des lésions non contrôlables par voie endoscopique, sans envahissement majeure de la cartilage thyroïde, de l’espace paraglottique postérieure ou de la loge HTE. Une cicatrisation exubérante à long terme avec rétrécissement de la néoglotte est relativement fréquent soit pour la formation de muqueuse exubérante soit pour sténose. La gestion de ces conditions est généralement possible avec des méthodes conservatives et avec résultats encourageantes pour la préservation des fonctions respiratoires et de la déglutition par le voie naturelles du patient.
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Vol 131 - N° 4S
P. A93-A94 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.