Facteurs favorisant les fistules post-opératoires après laryngectomie totale avec ou sans pharyngectomie partielle - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
L’objectif principal était d’identifier, chez les patients opérés d’une laryngectomie totale avec ou sans pharyngectomie partielle, les facteurs favorisant l’apparition d’une fistule postopératoire. Les objectifs secondaires étaient de déterminer pour les patients avec une fistule postopératoire : 1) l’impact, en terme de durée d’hospitalisation ; 2) les difficultés d’alimentation avec nécessité ou non de recourir à une gastrostomie.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude monocentrique rétrospective (2005–2013). La chirurgie a été faite en première intention ou après radiothérapie. Les facteurs de risque étudiés étaient l’âge et la présence ou non d’une intoxication alcoolo-tabagique, insuffisance hépatique, insuffisance respiratoire, diabète, insuffisance cardiaque, anémie, hypothyroïdie, dénutrition (hypo-albuminémie). Les autres facteurs étudiés étaient : radiothérapie préopératoire, la réalisation d’un évidement ganglionnaire, la qualité de l’exérèse tumorale, la présence de métastases ganglionnaires, la réalisation d’une trachéotomie pré-opératoire. Les statistiques ont été faites grâce au logiciel Stata version 12. Une étude univariée a comparé des variables catégorielles grâce au test de Fisher et une étude multivariée grâce au test de régression logistique en retenant comme critères l’âge, l’anémie préopératoire, l’albuminémie pré-opératoire, la radiothérapie préopératoire.
Résultats |
73 patients (11 femmes) d’un âge moyen de 60ans ont été inclus. 30 avaient eu une radiothérapie préopératoire. Une fistule postopératoire était présente dans 22 cas (30 %) dont 14 cas (63 %) après radiothérapie. Les facteurs favorisant l’apparition d’une fistule postopératoire en étude univariée étaient : l’âge (p=0,04), la dénutrition (hypoalbuminémie) (p=0,04), la radiothérapie préopératoire (p=0,01), la présence d’une métastase ganglionnaire avec rupture capsulaire (p=0,05).Il existait une corrélation proche de la significativité pour l’anémie (p=0,07). En étude multivariée, seuls l’albuminémie, la radiothérapie et l’âge étaient retrouvés comme facteurs prédictifs de fistule. La durée d’hospitalisation était significativement plus longue en cas de fistule postopératoire (p<0,01) et les difficultés d’alimentation nécessitant ou non une pose de gastrotomie sont plus nombreuses pour ce groupe de patients (p=0,03).
Conclusion |
Nos résultats sont conformes à ceux de la littérature. La radiothérapie, l’âge et la malnutrition sont les facteurs principaux favorisant l’apparition d’une fistule postopératoire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 131 - N° 4S
P. A93 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.