Facteurs de contrôle local des carcinomes épidermoïdes du plan glottique Tis, T1 et T2 traités par voie endoscopique - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
La chirurgie endoscopique des carcinomes épidermoïdes du plan glottique par laser est bien codifiée et constitue le traitement de référence au stade précoce de la maladie. Selon les séries étudiées, les difficultés d’exposition, l’infiltration clinique et radiologique de la commissure antérieure, l’infiltration paraglottique et l’extension sous glottique constituent des facteurs prédictifs de récidive locale. Le but de cette étude est de présenter notre expérience de prise en charge et d’analyser les facteurs prédictifs de récidive.
Matériel et méthodes |
Une étude de cohorte unicentrique était réalisée incluant tous les patients pris en charge pour un carcinome épidermoïde in situ, T1 ou T2 du plan glottique entre janvier 2005 et novembre 2013. Tout patient traité auparavant pour une néoplasie glottique était exclu. Les critères d’évaluation pré opératoire étaient : âge au diagnostic, sexe, intoxication tabagique, stade T clinique, mobilité cordale, infiltration clinique et tomodensitométrique de la commissure antérieure. Le type de cordectomie réalisée était classé conformément à la classification de l’European Laryngological Society révisée en 2006. La survie sans récidive et la survie globale étaient évaluées selon l’extension tumorale, les caractéristiques anatomopathologiques de la pièce d’exérèse.
Résultats |
Cent-trente patients étaient inclus : 111 hommes et 19 femmes. Quatre vingt huit patients était fumeurs actifs ou sevrés. L’âge moyen était de 63,4ans (19–90). Nous retrouvions 28 Tis, 86 T1a, 13 T1b, 3 T2. Une infiltration de la commissure antérieure était retrouvée à 19 reprises en endoscopie et à 13 reprises sur l’imagerie. Les marges d’exérèses apparaissaient envahies ou atteintes chez 28 patients (21,5 %). Le suivi moyen était de 38 mois (1–129), la survie sans récidive et la survie globale à 3ans étaient respectivement de 84,9 % et 92 %. Dix-neuf patients (14,6 %) récidivaient localement, 11 décès (8 %) étaient recensés dont un lié à la pathologie glottique. Dans notre étude, seul le caractère envahi des marges de résection apparaissait comme un facteur péjoratif de contrôle local (p<0,05).
Conclusion |
La prise en charge endoscopique des carcinomes glottiques au stade précoce permet un contrôle local efficace et une mortalité spécifique basse. Une attention toute particulière doit être portée à l’exposition de la lésion pour assurer un contrôle des marges de résection.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 131 - N° 4S
P. A92-A93 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.