Relation entre les potentiels évoqués électriques peropératoires et les performances auditives chez les patients adultes avec surdités post-linguales implantés cochléaires - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Il s’agit d’une étude rétrospective ayant pour but de rechercher une corrélation entre les différents paramètres des potentiels évoqués électriques (PEE) relevés en peropératoire lors de la mise en place d’implants cochléaires, et les performances auditives des patients au décours.
Matériel et méthodes |
Nous avons inclus 29 patients présentant une surdité post-linguale entrant dans les indications d’implantation cochléaire de l’HAS. Tous les implants étaient de marque Neurelec. Lors de l’anesthésie générale et après mise en place de l’implant cochléaire, différentes mesures des PEE ont été réalisées avec relevé des latences et amplitudes des ondes III et V, respectivement pour les électrodes basales, medium et apicales avec différentes variables de signal électrique. Au total, environ trente paramètres ont été relevés pour les PEE de chaque patient et corrélés à leurs scores en audiométrie vocale en listes de Lafon, au minimum 1 an après la mise en place de l’implant.
Résultats |
Sur les différentes variables analysées, deux sont particulièrement intéressantes avec un indice de corrélation linéaire moyen avec les performances vocales des patients. Il s’agit de la latence de l’onde III mesurée pour les électrodes basales, R=–0,6787 et la latence de l’onde de l’onde V également mesurée pour les électrodes basales, avec un R=–0,4775.
Conclusion |
Les potentiels évoqués électriques sont en partie les marqueurs de la population neuronale spirale résiduelle et de la bonne fonctionnalité des voies auditives, comme cela l’a déjà été démontré dans la littérature. Il est donc logique de retrouver une corrélation avec les performances vocales des patients. Cependant, ceci nécessiterait une confirmation avec des cohortes plus grandes et des modèles d’implant plus récents. L’intérêt de la mesure des PEE en peropératoire et en routine est double : d’une part, pour le chirurgien s’assurer de la bonne fonctionnalité de l’implant et d’autre part de cerner les patients avec les plus mauvais résultats pour intensifier de manière ciblée leur suivi et leur rééducation en post-opératoire.
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Vol 131 - N° 4S
P. A8-A9 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.