Intérêt d’un suivi nutritionnel personnalise au domicile du patient radiothérapé pour un cancer orl ? - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
En France, les patients atteints d’un cancer des voies aérodigestives supérieures (VADS) consultent dans 75 % des cas à des stades avancés de la maladie. La dénutrition est très fréquente, particulièrement dans ces cancers puisque sa prévalence est de l’ordre de 50 %. Cette dénutrition se majorera lors des traitements notamment lors de la radiochimiothérapie. La prise en compte du statut nutritionnel des patients est devenue un impératif pour leur prise en charge, car elle conditionnera leur tolérance au traitement curatif. L’objectif de ce travail est de déterminer l’intérêt d’une prise en charge nutritionnelle personnalisée au domicile des patients porteurs d’un cancer ORL et son retentissement sur leur qualité de vie.
Matériel et méthodes |
Nous avons comparé deux types de suivi nutritionnel lors d’une étude prospective, multicentrique, randomisée, entre 2010 et 2014 chez des patients atteints de cancer des VADS dont la séquence thérapeutique inclue de la radiothérapie : soit un suivi nutritionnel « classique » s’effectuant en consultation hospitalière (3 à 5 consultations selon les centres) ; soit un suivi nutritionnel « intensifié » avec 5 consultations nutritionnelles à domicile effectuées par une diététicienne s’ajoutant au suivi classique des équipes. La qualité de vie des patients était mesurée initialement et à 3 mois de la radiothérapie grâce au score « EVA qualité de vie globale » qui évalue l’état physique, psychique et social. D’autres critères de qualité de vie ont été évalués par le questionnaire EQ-5D (mobilité, autonomie, activités, douleur, anxiété-dépression). La douleur était précisée par le questionnaire « EVA douleur ORL ». L’état nutritionnel était jugé sur le calcul de l’Indice de Masse Corporel et le dosage sanguin de l’albumine et de la CRP.
Résultats |
L’étude a inclus 87 patients répartis entre les 2 groupes avec des scores initiaux comparables. Après traitement le score « EVA qualité de vie globale » restait comparable entre le groupe « classique »(m=70,34) et le groupe « intensif »(m=72,63) (p=0,51). Les autres critères sont aussi restés comparables entre les 2 groupes : EQ5D (p=0,18), IMC (p=0,31), albumine (p=0,36) et CRP (p=0,30).
Conclusion |
Ce travail montre que depuis quelques années, les centres hospitaliers ont pris la mesure de l’importance d’un suivi nutritionnel pour l’ensemble des patients atteints d’un cancer ORL. L’adjonction d’une diététicienne au domicile n’apporte pas de bénéfice supplémentaire en terme de qualité de vie des patients.
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Vol 131 - N° 4S
P. A68 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.