Injections de toxine botulique sous contrôle échographique pour le traitement du bavage - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Le but de l’étude était d’évaluer l’efficacité des injections de toxine botulique dans les glandes salivaires pour le traitement du bavage et l’apport de l’échographie dans le protocole de traitement.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique, de 2004 à 2014, sur l’injection de toxine botulique de type A dans les glandes parotides et sub-mandibulaires sous contrôle échographique. L’évaluation de l’efficacité reposait sur les données de l’interrogatoire. Les effets secondaires, la durée d’action, le protocole d’injections et les données échographiques étaient systématiquement rapportés.
Résultats |
240 séances d’injections ont été réalisées chez 58 patients âgés de 2,5 à 92 ans. Elles ont été réalisées dans 26 cas (44,8 %) chez des patients atteints de maladie de Parkinson, 10 cas (17,2 %) de pathologies neuro-dégénératives, 11 cas (19,30 %) d’infirmité motrice et cérébrale, 4 cas (7 %) de séquelles d’accident vasculaire cérébral, 3 cas (5,2 %) de bavage idiopathiques, 2 cas (3,5 %) de dystrophies musculaires et 2 cas (3,5 %) de sténoses œsophagiennes cicatricielles. 82 % des patients a bénéficié d’au moins 2 séances, espacées en moyenne de 4 mois. L’efficacité a pu être évaluée pour 189 actes réalisés chez 58 patients. Elles ont été bénéfiques dès la première séance dans près de 70 % des cas, et ce pendant une durée médiane de 4 mois. L’efficacité globale des injections, toutes séances confondues, était de près de 90 %. Pour 7 patients le traitement a été arrêté devant une disparition des symptômes. L’incidence des effets indésirables était de 6,8 %, avec 6 cas de troubles de déglutition compliqués dans un cas de pneumopathie d’inhalation résolutive, et 7 cas de sécheresse buccale. La dose moyenne efficace était de 20 unités Botox® par glande salivaire, avec une meilleure efficacité en cas d’injection des 4 glandes salivaires principales. L’échographie permettait de contrôler le caractère intraglandulaire strict des injections et éviter ainsi la diffusion aux muscles du plancher buccal pour les glandes sub mandibulaires. Une diminution du volume glandulaire après injection était notée dans 30 % des cas, pouvant conduire à une réduction de la dose injectée.
Conclusion |
L’utilisation de la toxine botulique pour traitement du bavage, sous contrôle échographique, est efficace et sûre. L’échographie permet le repérage anatomique des structures glandulaires et l’adaptation des doses aux variations de volume glandulaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 131 - N° 4S
P. A61-A62 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.