La capacité à téléphoner : un indicateur de l’intelligibilité et de la qualité de vie chez les patients implantés cochléaire ? - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Le téléphone occupe une place prépondérante dans la vie quotidienne, pour les communications professionnelles ou les interactions sociales. L’impossibilité ou les difficultés d’utilisation du téléphone peuvent ainsi, chez les patients sourds profonds, être associées à une diminution de la qualité de vie. L’objectif de ce travail est donc de déterminer si les modalités d’utilisation du téléphone peuvent refléter une amélioration de l’intelligibilité auditive et de la qualité de vie après implantation cochléaire.
Matériel et méthodes |
Vingt-six patients sourds profonds post-linguaux et ayant bénéficié d’une implantation cochléaire (IC) monaural depuis au moins un an ont répondu à un questionnaire de qualité de vie général (Glasgow Benefit Inventory – GBI) et spécifique (Nijmegen Cochlear Implant Questionnaire – NCIQ). Une audiométrie vocale par listes phonémiques de Lafon sans lecture labiale a été réalisée en cabine insonorisée sans prothèse controlatérale. La présence et l’intensité des acouphènes a également été évaluée par questionnaire (Subjective Tinnitus Severity Scale). Enfin, l’utilisation ou non du téléphone ainsi que la connaissance ou non du thème et du partenaire de conversation ont permis de diviser les patients en 4 groupes. Une analyse de variance multivariée (MANOVA) a été utilisée pour établir l’effet de la modalité d’utilisation du téléphone sur les scores de qualité de vie, d’intelligibilité auditive et d’intensité des acouphènes.
Résultats |
Un effet significatif des modalités d’utilisation du téléphone sur l’ensemble des variables dépendantes (p=0,001) a été déterminé. Une utilisation du téléphone proche de celle de sujets sains conduit à une qualité de vie (p<0,001 et p=0,022, respectivement pour NCIQ et GBI) et des scores d’audiométrie vocale (p=0,01) plus élevés, alors qu’aucun lien n’a été déterminé entre les modalités d’utilisation du téléphone et l’intensité des acouphènes (p=0,465). Cependant, l’IC a permis une diminution significative (p=0,022) des scores d’intensité perçue des acouphènes et de leur occurrence (p=0,003).
Conclusion |
Les évaluations par questionnaire de qualité de vie complètent efficacement les mesures audiométriques dans la quantification des bénéfices associées à l’IC. L’évaluation de la capacité à téléphoner des patients implantés cochléaires représente une approche simple et rapide pour discerner les performances auditives et la qualité de vie, et reflète ainsi les résultats globaux de l’IC à l’échelle individuelle.
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Vol 131 - N° 4S
P. A45-A46 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.