Le rôle des tests paracliniques dans le diagnostic des étourdissements cervicogéniques - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Déterminer s’il existe des différences entre les symptômes rapportés et les résultats de tests sensorimoteurs, qui évaluent la proprioception cervicale, le contrôle des mouvements de la tête et des yeux influencés par le cou et la stabilité posturale, entre les sujets ayant reçu un dignostic clinique d’étourdissement cervicogénique et ceux avec des vertiges positionnels paroxystiques bénins. Déterminer si les tests paracliniques évalués sont de bons prédicteurs du diagnostic clinique d’exclusion, qui est actuellement l’étalon d’or, d’étourdissement cervicogénique.
Matériel et méthodes |
Vingt-cinq sujets avec étourdissements cervicogéniques et 25 sujets avec vertiges positionnels paroxystiques bénins évalués en clinique d’oto-rhino-laryngologie d’un centre hospitalier tertiaire de référence. Nous avons évalué : les caractéristiques des symptômes, l’échelle du handicap lié aux troubles de l’équilibre et aux vertiges, le questionnaire d’anxiété générale de Spielberger, l’erreur de repositionnement cervical, la poursuite oculaire lente en torsion cervicale et le test de torsion cervicale en vidéonystagmographie et l’épreuve d’équilibre posturale (marche sur 10 mètres en tournant la tête).
Résultats |
Les résultats montrent des différences au niveau des symptômes rapportés, de l’erreur de repositionnement cervical (p<0,001), de la poursuite oculaire lente en torsion cervicale (p<0,001) et du test de torsion cervicale (p<0,001) entre les deux groupes évalués. Il n’y a pas de différence pour les résultats à l’échelle du handicap lié aux troubles de l’équilibre et aux vertiges (p=0,137) et au questionnaire d’anxiété générale de Spielberger (p=0,240) et pour le test de marche : temps (p=0,797), nombre de pas (p=0,963). L’index de Youden est de 0,834 pour la valeur prédictive combinée de l’erreur de repositionnement cervicale, de la poursuite oculaire et du test de torsion cervicale.
Conclusion |
Cette étude montre que des différences au niveau des désordres sensorimoteurs présentés par les deux groupes ; particulièrement pour le contrôle des mouvements de la tête et des yeux et pour la proprioception cervicale. Les résultats supportent la poursuite oculaire et le test de torsion cervicale en vidéonystagmographie et l’erreur de repositionnement cervical comme tests pouvant objectiver une dysfonction afférente cervicale. La combinaison des résultats de ces trois tests est un meilleur prédicteur du diagnostic d’étourdissement cervicogénique que ces tests pris séparément. Le test de marche n’a pas été en mesure de différencier les deux groupes. Des recherches supplémentaires sur les tests d’équilibre postural pour évaluer les afférences cervicales sont nécessaires.
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Vol 131 - N° 4S
P. A40 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.