Prévalence de la migraine vestibulaire dans une consultation dédiée aux vertiges. Étude rétrospective sur 2012 - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
La relation entre migraine et vertige, bien que controversée par les ORL et les neurologues, est représentée par la migraine vestibulaire. Cette entité, évoquée par de nombreux auteurs ces vingt dernières années, n’a été reconnue qu’en 2012 par L’International Headache Society (IHS). Cette étude a pour but d’établir l’épidémiologie de la migraine vestibulaire dans une consultation spécialisée de vertige. La prévalence de la migraine vestibulaire est ensuite comparée aux principales autres étiologies de vertige qui sont le VPPB, la maladie de Ménière et la neuronite vestibulaire.
Matériel et méthodes |
Etude rétrospective incluant 444 patients ayant consulté pour vertige (instabilité ou déséquilibre inclus) dans notre centre entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2012. Différentes variables ont été classées sur un tableau Excel® telles que l’âge, le sexe, les antécédents cochléo-vestibulaires et migraineux, la présence ou non de cinétose, les résultats des explorations fonctionnelles, l’aspect des images à l’IRM cérébrale, ainsi que les différents traitements de fond de la migraine administrés et leur efficacité. Les variables qualitatives ont été analysées par un test de Chi2. Les variables quantitatives ont été analysées par un test de Kruskall–Wallis.
Résultats |
La migraine vestibulaire apparait comme la deuxième cause de vertige et concerne 17 % de nos effectifs après le vertige positionnel paroxystique bénin (27,9 %). L’âge moyen de diagnostic de la migraine vestibulaire est de 43,7ans (p<0,05), avec une prédominance féminine à 79 % (p<0,05). Un terrain migraineux actif avec une dernière crise datant de moins d’un an est retrouvé dans 98 % (p<0,05). La cinétose est associée à la migraine vestibulaire dans 31 % des cas. Les explorations fonctionnelles vestibulaires, la posturographie et l’IRM sont quasiment toujours normales. Le traitement d’épreuve par des antimigraineux de fond retrouve une efficacité supérieure à 80 %. Nous retrouvons enfin un terrain migraineux actif chez 33,4 % des patients atteints de maladie de Ménière (p<0,05), ce qui confirme la forte intrication de ces deux pathologies.
Conclusion |
Poser un diagnostic de migraine vestibulaire implique la recherche d’un terrain migraineux actif ou ancien devenu silencieux au fil des années. L’interrogatoire rigoureux doit s’appuyer sur les critères de l’IHS, le diagnostic de migraine étant largement sous-estimé. Les tableaux cliniques complexes et récidivants de vertiges doivent faire évoquer ce diagnostic.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 131 - N° 4S
P. A40 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.