Préservation de la motricité du muscle trapèze lors des évidements ganglionnaires cervicaux : étude anatomique et fonctionnelle - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
L’objectif de ce travail a été d’étudier les modalités de l’innervation motrice du muscle trapèze par le nerf accessoire et par les racines nerveuses du plexus cervical lors d’évidements ganglionnaires cervicaux.
Matériel et méthodes |
Dans un premier temps, des dissections cervicales sur cadavre ont été réalisées sous microscope opératoire afin de mettre en évidence les anastomoses entre le nerf accessoire et le plexus cervical. Dans un deuxième temps, ce travail a permis d’analyser 20 enregistrements électromyographiques réalisés au cours d’évidements ganglionnaires bilatéraux. Pour chaque patient inclus, la branche trapézienne du nerf accessoire et les racines C3 et C4 du plexus cervical ont été préservées et disséquées. Ces branches nerveuses ont été stimulées à 1mA. Un enregistrement électromyographique a été réalisé par trois électrodes transcutanées insérées chacune dans un des trois faisceaux du muscle trapèze (Système NIM Medtronic).
Résultats |
Vingt-trois dissections cervicales sur 12 cadavres ont pu être réalisées. Elles ont permis de mettre en évidence des anastomoses entre la branche trapézienne et les racines C3 ou C4 du plexus cervical dans respectivement 47 % et 65 % des cas. L’analyse électromyographique peropératoire des 10 patients a permis de montrer que la stimulation de la branche trapézienne entraînait une contraction des trois faisceaux du muscle trapèze dans 100 % des cas. La stimulation de la racine cervicale C3 était responsable d’une contraction musculaire dans 22 % des cas et la stimulation de C4 dans 22 % des cas. Chez un patient, les stimulations à la fois de C3 et de C4 étaient à l’origine d’une contraction du muscle trapèze. Au total, une motricité trapézienne est assurée par le plexus cervical chez 30 % des patients analysés.
Conclusion |
De nombreuses anastomoses anatomiques sont présentes entre les racines du plexus cervical et la branche trapézienne du nerf accessoire. Ces anastomoses peuvent être sensitives et/ou motrices. Sur le plan électromyographique, une motricité trapézienne a été mise en évidence dans 30 % des anastomoses entre le plexus cervical (C3 et/ou C4) et la branche trapézienne du nerf accessoire. La faible proportion de réponses motrices lors des stimulations des racines cervicales souligne donc l’importance de la préservation de la branche trapézienne du nerf accessoire pour la conservation d’une bonne mobilité de l’ensemble de l’épaule lors des évidements ganglionnaires cervicaux.
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Vol 131 - N° 4S
P. A27-A28 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.